Rock is dead ? résiste toujours. Nouvelle édition sous les auspices sombres qui annoncent la fermeture ou la transformation de la Flèche d'Or. Mais ce n'est pas pour tout de suite. Rock Is Dead ? promet une fois par mois une programmation de la scène émergente anglaise et procure souvent de bonnes surprises. Froggy's Delight les a à l'oeil.
Et bien, tant pis encore pour cette fois : le premier groupe Film Noir est français et préfère composer en anglais. Groupe prometteur qui a déjà retenu l'attention. Passer en premier ne leur donne pas la tâche facile : à 21 h, le public est en train de se poser peu à peu dans l'Est Parisien. Le concert donne un aperçu de l'album I had a very hapy childhut qui s'annonce en mai 2009.
Les morceaux énergiques de Alex, Erwan, Oan et Arsen s'inscrivent dans un rock pop entraînant qui, à la manière des Arctic Monkeys, évoluent avec la même aisance lorsque le rythme s'accélère ou ralentit pour des slows planants.
Un peu brouillon sur scène, le groupe mérite d'être réécouté sur le Myspace pour apprécier les parties de guitare, mélange de free-jazz et parfois un côté Libertines.
Ils laissent la place à Où est le Swmminig pool ? et on les regrette déjà. Le groupe s'inspire du son des Pet Shop Boys. La boite à rythmes et le chant du duo donnent à la Flèche les couleurs d'une discothèque qui manquerait d'imagination. Alors nos regards se tournent vers la salle où quelques jeunes égarés se sont habillés avec fantaisie, mêlant le sexy et l'humour : déguisés ? Fandy dress tonight pour certains.
Avec Neils Children, on reprend avec ce que l'Angleterre a à offrir de mieux : synthèse de punk et de rock progressif, des musiques qui se déploient, câlées sur une batterie nette et des guitares qui partent un peu voir ailleurs si le ciel a toujours des étoiles.
Temps fort de la soirée, les enfants de Neil (John Linger : guitare et chant Keith Seymour : basse et chant, Brandon Jacobs : batterie et chant) préparent également la sortie de leur premier album pour mai 2009.
Et c'est sans compter l'annexion de Invasion. On attendait un peu les filles, toujours trop discrètes dans cette programmation Rock is dead ? Et quand elles surgissent, on ne peut pas les manquer. Encapuchonnée, la chanteuse black a retourné le set de sa voix soul. A croire que sa grand-mère s'appelle à Tina Turner. Et la batteuse, attention les yeux ! D'ailleurs les siens, on ne les voit guère sous ses cheveux rouges, depuis qu'elle a retiré son tee-shirt, tapant en soutif sur une batterie calorifère. Quelle claque ! On n'en décolle plus. Grondements et clameurs, la soirée se termine en beauté.
Et déjà la rumeur circule : soyez tous au prochain rendez vous, ça risque d'être encore plus explosif. Serait-ce le chant du cygne ? |