Ce groupe risque de se propager dans les cours d'écoles comme une invasion de poux sur nos chers têtes blondes, car c’est bien à eux que ce premier album des Killerpilze s'adresse : aux pseudo rockeurs et groupies de 12 ans qui vivent leurs premières grands émois rock'n'roll sur NRJ et autres Fun Radio.
Difficile de ne pas avoir d'a priori sur ce groupe allemand, dont l'âge des membres varie de 12 à 16 ans, rien qu'après avoir vu la pochette ridicule, qui ressemble plus à un catalogue la Redoute pour pré ados boutonneux qu'un vrai album de rock'n'roll (cheveux en pic, ceintures et pendentifs cloutés, t-shirts avec têtes de morts: bref, toute la panoplie).
Puis vient le tour de mettre le cd sur sa platine, et c'est à ce moment précis les choses se gâtent encore plus.
19 titres dans cette version XXL (je vous avais prévenu qu'on se serait cru à la Redoute), plus simplistes et plus stupides les uns que les autres. Autobiographiques sans doute ("Richtig Scheisse" à traduire par le très poétique "Vraiment de la merde"), les textes sont tous aussi crétins les uns que les autres, le tout joué sur les trois mêmes accords que leurs aînés spirituelles de Sum 41.
Comme pour tous ces groupes, un gros travail de production se fait sentir derrière cet amas d'inexpérience et de non-talent, mais rien n'y fait, pas un riff accrocheur ou un brin de mélodie dans le lot. Comme si tout le possible avait été fait pour casser nos pauvres oreilles...
Evidemment, la critique est facile (pour sûr au moins aussi facile que l'écriture de cet album), la comparaison avec leurs compatriotes de Tokyo Hotel aussi, mais il fallait bien prévenir et rassurer les téléspectateurs de "Fan De", "Hit Machine" et autres amateurs de magazines pour lolitas, en annonçant que la relève était assurée avec ces Killerprize.
Pour les autres, voilà un des albums de cette rentrée musicale qui donne le plus envie d'être sourd, ou pour minimiser la chose, de ne plus avoir une douzaine d'année. Indubitablement ! |