The Coral, décidément très productifs, ont encore remis le couvert cette année. Soit quatre albums en quatre années d'exercice.
A quelques encablures du dernier album, le très sobrement intitulé Nightfreak and the sons of Becker, The invisible Invasion est l'occasion pour le collectif anglais de poursuivre sa dangereuse virée en pays psyché.
Reprendrez-vous un peu de mescaline avant le départ mon p'tit monsieur ? The Coral…..on est déjà loin du chant angélique des Choristes là. Mille fois attendu comme le messie pop-rock venu d'Angleterre, le groupe de Liverpool tarde à confirmer la comparaison avec les quatre garçons dans le vent, originaires du même trou perdu. Et perdu, dieu sait qu'on l'est à l'écoute de cet album.
Des jolies ballades in the style of the Beatles ("So long ago") aux dérives floydiennes ("The operator") en passant par le plus réussi des plagiats ("A warning to the curious" et son chant à la Morrison), The Coral décevra quiconque est à l'affût de sonorités nouvelles.
Musicalement en phase, le groupe cherche malgré tout la sienne et présente un condensé des swinging 60'. Orgue farfisa en voila, réverb servi à la louche…Autant se jeter corps et âmes sur la célèbre compil' Nuggets édité voila 30 ans déjà. L'invasion de The Coral en contrées gauloises restera sans nul doute anecdotique, voire invisible.
Alors oui….. "Arabian sand", "Come home" et "Cripples crown" valent le coup d'oreille. Mais le plafond de l'appartement n'est pas assez haut pour sursauter devant le clonage organisé et servi en règle par la bande de Liverpool.
A écouter sans l'emprise de substances opiacées et/ou fumigènes. De préférence en 1967. |