Pièce chorégraphique de Marc Thiriet, musique de Philip Peris et Guillaume Feyler, lumières de Jean-Claude Espardella, animation graphique de Mathieu Besson avec Julie Barier, Fanny Coulm (en alternance),
Cathy Testa et Marc Thiriet.
"Canis Lupus" est une divagation sur l’humain, l’essence de l’homme, qui se débat pour s’extraire de la gangue archaïque, animale et originelle et accéder à une humanité subie ou souhaitée.
Dans le noir, des morceaux de corps, deux dos de femmes, une silhouette d’homme au sol, sont caressés par la lumière qui les animent et leur donnent vie. Très beau tableau dans le presque silence. Avant que l'univers des sons se révèle avec une partition musicale duelle, mêlant la contemporanéité de la musique électronique élaborée par Guillaume Feyler et l’intemporalité de la musique tribale à base de polyphonies et de polyrythmies jouée en live par Philip Peris avec un instrument à vent arborigène.
Les pièces, nerveuses et charnelles, qui traduisent la beauté des corps inspirés et expressifs des danseurs, Marc Thiriet, Julie Barier et Catherine Testa, sont exaltées par les magnifiques lumières conçues par Jean-Claude Espardella, complétées des animations graphiques et de séquences de Mathieu Besson, qui se présentent comme des éléments signifiants à part entière du spectacle.
La danse est belle et traduit avec sens les forces vives qui déchirent l’homme. La démarche de création de Marc Thiriet, danseur et chorégraphe, basée sur l’expression gestuelle, s’inscrit délibérement dans le registre de la dramaturgie du corps et, évitant l’écueil esthétisant et le propos abscons, il construit une véritable œuvre plastique.
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