Hubble est un trio breton composé de Thibault Gazengel (guitare), Raphaël Wallach (basse / synthé) et Lucas Bansard (batterie), qui aime manifestement s'envoyer en l'air puisque non content d'avoir choisi le nom d'un célèbre astronome qui a donné son nom à un non moins célèbre télescope, leur pochette représente un casque d'astronaute en balade sur la lune.

Pour compléter le tableau, leur album sorti en mai 2024 se veut un concept album retraçant à renforts de samples vocaux l'aventure de Apollo 11 en route vers la lune.

Mais ce n'est pas parce que cela parle d'espace qu'il faut s'imaginer de la musique électronique. Ici, c'est plutôt organique, guitare - basse - batterie. Je vous rassure, il y a quand même un peu de synthés pour l'ambiance. Néanmoins, on est plutôt sur du Maserati que sur du Daft Punk ; plutôt post-rock que neo classique.

6 titres seulement dont la durée s'étale entre 1 minute et 14 minutes (!) pour un premier disque plutôt convaincant même s'il a un goût de trop peu. On aurait aimé que chaque titre soit de l'intensité de "Landing, First Steps, Lift Off" même si les 5 autres sont tout aussi réussis mais ce titre de 14 minutes qui monte en puissance n'est pas loin de la perfection. L'idée d'intégrer aux titres les échanges vocaux des astronautes apporte indéniablement un gros plus à l'ambiance Interstellar des morceaux.

Par ailleurs, le groupe ne se contente pas de faire vrombir les guitares mais joue avec les sonorités et les ambiances, tantôt un peu psyché, parfois plus apaisé, parfois même dans le même morceau comme sur "Sleepin' Bear" sans jamais perdre le côté très narratif, cinématographique, de l'album.

Une belle réussite et un groupe de post-rock de plus mais de qualité dans le paysage musical français. Ça plane pour eux et on est ravi de faire parti du voyage !