On ne présente plus James Lee Burke, un des auteurs les plus prolifiques du roman noir américain contemporain. Avoir entre les mains un ouvrage de cet auteur est toujours gage d’une belle lecture en perspective.
Un autre eden, son dernier ouvrage, ne déroge pas à cette perspective de lecture. On replonge dans le lyrisme légendaire de l’auteur, où la nature est très présente tout comme l’exploration du bien et du mal. Avec James Lee Burke, le roman noir mélancolique a encore de beaux jours devant lui, pour notre plus grand plaisir.
Au début des années 60, l’Ouest américain ressemble à un paradis pastoral avec ses champs de blé dorés, ses canyons noyés dans la brume et ses animaux en liberté. Aaron Holland Broussard, romancier en herbe, l’observe depuis la porte d’un wagon, voyageant à la recherche d’inspiration et de petits boulots.
Descendu à Trinidad Colorado, il trouve du travail dans une ferme et rencontre Joanne McDuffy, une étudiante éloquente et farouche, peintre de talent. Mais leur histoire d’amour est contrariée par l’influence d’un professeur louche mêlé à une secte de drogués, et la malveillance d’un homme d’affaires qui exerce une cruauté vicieuse sur la petite communauté.
Encore une fois, l’ouvrage s’appuie sur une couverture superbe, quelle belle photo encore qui témoigne de ce que l’on va trouver dans le livre même si l’Eden s’apparente peut-être plutôt à l’enfer pour le personnage principal.
Encore une fois aussi on retrouve la plume magnifique de cet auteur, sa poésie au cœur d’un monde manichéen où il prend soin de nous témoigner de son attachement sans faille aux hommes et aux femmes. Encore une fois, on retrouve sa formidable propension de nous parler de notre humanité, dans ce qu’elle a de plus sombre notamment.
Encore une fois, James Lee Burke nous propose un grand livre, que je vous conseille vivement. |