C'est l'histoire d'un pianiste qui fait des trucs atypiques avec son piano. Ni vraiment Maxence Cyrin, ni encore moins Mekanik Kantatik, pour autant Melaine Dalibert est un peu un chercheur, un expérimentateur et ses albums sont autant de champs d'exploration sonore.
Sur ce Eden, Fall, il joue beaucoup avec la répétitivité. Au point qu'elle devienne hypnotique pour finalement dessiner dans nos oreilles ébahies un univers sonore minimaliste et intriguant.
3 titres (mais un disque qui dure 54 minutes), 3 formes musicales très différentes pourtant tissées autour d'un même fil. C'est captivant, hypnotique et une fois l'effet de surprise passé sur la forme (un titre dure 37 minutes, tandis qu'un autre peine à atteindre les 4 minutes - saurez-vous deviner la durée du troisième ?), on se laisse totalement happer et transporter par le piano faussement naïve qui construit savamment chaque pièce sans que cela ne devienne ennuyeux ou inaccessible pour autant.
Des morceaux captivants et surprenants que l'on imaginerait sans peine illustrer des vidéos exposées dans une biennale d'art. D'ailleurs, ce serait sans doute des conditions parfaites pour se laisser porter par ce piano à qui il ne manque que l'image pour combler notre imaginaire.
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