Pauline Paris n'a pas attendu la sortie de son premier album pour travailler son style et frotter son caractère bien trempé sur les micro scènes parisiennes, dans une ville capitale qui lui colle à la peau.
Paris qu'on appelle Paname comme ceux qui lui épinglent leurs images d'Epinal, leur nostalgie d'une population à la gouaille contagieuse. Pauline parle les langues de Paris : Anglais, Espagnol, Français dans ses chansons, pour ce mélange dont on serait si fier s'il existait vraiment. Mais bon, on est parfois loin de Paris ville d'Amélie Poulain et Pauline n'est pas dupe. Même si elle semble vouloir entretenir son rêve. Alors des personnages haut en couleurs, hommes comme femmes animent son petit monde. Ils et elles sont frondeurs et attachants, refaisant l'histoire sur les zincs des bistrots où la parole se répand comme le liquide, libre et fraîche. Le droit de dire, le droit d'errer, de se perdre en buvant les verres de l'amitié qui ne dure pas, juste pour un instant, pour un instant seulement.
Sur des rythmes jazzy et bossa, Pauline Paris a la voix rauque et décidée, petite fille enthousiaste et femmes des rues, femmes des chants. Des airs entraînants, un zwing instinctif, elle vous conduit sur son tapis de couleur rouge et or, à la conquête du bonheur. Pauline ravive un style de chansons françaises, bien vivantes, bien gonflées qui parlent de la vie et de ses blessures pour les tourner en dérision. Pauline Paris, un nom à retenir (c'est pas des plus compliqués non plus !). |