La Maison Européenne de la Photographie accueille une rétrospective du travail de Sophie Elbaz, photo-reporter à l'agence Reuter puis à l'agence Sygma, qui s'inscrit également dans une introspection personnelle.
Après plus de vingt années passées à sillonner le monde dont elle dit qu'il fut le terrain de ses humanités, la récurrence des thématiques qui transparaît à l'évidence établit un portrait en creux de la photographe, "L'envers de soi", dans un parcours qui ne fut pas que d'actualité documentaire.
Dans les coulisses d'un monde qui est le sien
D'origine juive séférade, elle porte en elle la cicatrice du déracinement transmise par la naissance qui inconsciemment, a dicté ses sujets d'intérêt tels la guerre, la violence, l'exclusion.
Choisissant un autre point de vue que celui des médias, elle traque ce qu’elle nomme "les coulisses de l’oubli" où se terrent les réfugiés bosniaques ("Contre toute attente").
Cette exposition constitue également la première présentation publique de son dernier opus, la trilogie "Aleyo" sur le Sacré, le Corps et le Politique réalisée à Cuba.
Cuba dont elle perce les secrets de l'âme notamment à travers les mondes qui se cotoient la nuit, dans deux lieux mythiques mais bien différents, dans El gran teatro Garcia Lorca et le cabaret Nacional. |