CXK est un groupe, ou plutôt un duo, constitué de Paulin Courtial au chant et à la guitare et de Dimitri Kogane à la batterie. Cela nous en rappelle d’autres.

Le duo chante en occitan et là déjà les comparaisons sont plus difficiles. Le groupe propose un rock brut, dans la mouvance post-rock à l’américaine. Voilà qui est bien singulier. Le résultat, me demandez-vous ? Bluffant. On est à la fois dans le désert américain et à la fois dans les Pyrénées ou sur les plateaux de l’Aveyron.

L’album a été enregistré en 6 jours par Steve Albini, à Chicago, d’où certainement cette énergie. Ils n’ont pas perdu de temps et nous proposent 9 titres nerveux, puissants, hypnotiques tout à la fois.

Le duo qui se décrit comme des paysans du Rouergue égarés dans le désert californien nous propose une musique atypique où Paulin explore des harmonies modales et flirte avec les dissonances dans la voix et la guitare tandis que Dimitri déconstruit les clichés de la batterie binaire du rock expliquent-ils. D’où le phénoménal "Enrico", cinquième piste, instrumentale et qui flirte avec le post-rock mais aussi le psyché.

Je n’avais rien entendu de semblable auparavant et c’est ce qui fait la force de CXK. Ceux qui clament : une guitare, une batterie et on fonce ! Ils nous gratifient d’un deuxième album parfaitement maîtrisé de bout en bout, toujours surprenant, jamais lassant.

Ils y abordent leur prise de conscience face à la violence du monde et le titre "24 de Febrièr 2022" (est-il utile et nécessaire de rappeler qu’il fait référence à l’invasion de l’Ukraine par la Russie ?) en est l’un des plus puissant exemple. Riff de guitare puissant, batterie ravageuse et on sent le bruit et la fureur de la guerre. Je vous conseille le clip qui l’illustre.

Une magnifique découverte pour ma part et la preuve s’il en fallait une que non seulement le rock est bien vivant, mais qu’il sait s’inventer bien des facettes toutes plus brillantes les unes que les autres !