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Letter to Self  (City Slang)  février 2024

Parfois (souvent !), je me dis que je suis un vieux con, que plus rien ne m’émeut, que tout ce que j’écoute m’ennuie, ou tout du moins ne trouve pas d’intérêt à mes oreilles, ne me procure aucun sentiment de joie ni de tristesse, pas plus que cela ne me donne l’envie de me trémousser de plaisir tel un John Travolta arthritique (mais Travolta quand même).

Bref, j’en suis encore à écouter les Pixies, Mogwai, The Smiths ou Jesus & Mary Chain en me disant "putain mais qu’est-ce qu’il se passe dans la musique actuelle, tout le monde est chiant" (vous avez le droit de trouver les groupes pré-cités chiants hein, mais c’est moi qui écris la chronique, n’oubliez pas).

Pourtant heureusement, de temps en temps arrive un groupe de jeunes gens qui n’étaient sans doute pas nés quand les groupes pré-cités (toujours eux) ont produit leurs premières oeuvres et qui arrivent à me faire tendre l’oreille, taper du pied, voire me procurent quelque chair de poule qui me rappelle que "ouf, je suis encore doté d’émotions". 

Vous l’avez compris, Sprints et son premier album Letter to self est de ceux-là. Les Irlandais ont tapé juste avec ce disque et me donne tout ce que j’avais envie d’entendre depuis des années, sans même avoir imaginé que c’était le cas.

Tout dans cet album est parfait. Un sens de la mélodie impeccable, une énergie dans la musique qui transpire la sincérité, une voix à tomber par terre pour un résultat garage punk (power pop, grunge, post-punk, mettez les étiquettes de votre choix) impeccable. Mené par la chanteuse Karla Chubb, le groupe envoie durant 11 titres et 39 minutes une série de tubes comme je n’en avais pas entendu depuis un moment. 

Parlons de l’intro déjà, sur le titre "Ticking" qui ouvre l’album. On a l’impression d’entendre Kim Gordon entamer un inédit de Sonic Youth et puis ça bascule sur une sorte de rock, sec comme un coup de baguette sur une caisse claire. C’est martial et la prosodie est jouissive avant justement une explosion vocale et musicale du plus bel effet renforcée par un riff de guitare totalement entêtant.  2 minutes 30 se sont écoulées et on est conquis. Une claque. Mais une bonne, de celle qui réveille sans vous mettre KO.

Et si la musique de Sprints est aussi énergique que leur nom le laisse croire, il n'est jamais question de chaos. Chaque titre est un tube irrésistible avec une mention spéciale pour "Cathedral" et son chant un peu dark avec là aussi un riff de guitare totalement imparable qui nous amènent à un climax sonore au milieu du titre dont on ne redescend jamais, telle une vague que l’on surfe et qui tantôt à son sommet tantôt dans le creux ne veut jamais nous relâcher, "Can’t get enough of it" ou encore "Litteraly mind" qui déroule sa course en grandes foulées sans la moindre perte de souffle.

On pense parfois aux Français de Saffron Eyes mais si on retourne un peu dans le passé, on ne peut pas éviter de penser aux groupes "de filles" des années 90 qui ont fait notre bonheur de l’époque, de L7 à Hole, de Veruca Salt à Elastica

Alors certes, rien n’est inventé dans ce Letter to self mais quelle claque sonore et mélodique, quelle énergie dans ce chant aussi sauvage que maîtrisé, et cette façon de construire les morceaux pour toujours nous garder sans jamais avoir envie que ça s'arrête jusqu'à ce que le suivant commence et nous embarque à nouveau ! Cela fait un bien fou et cerise sur le gâteau, je sais de source sûre que leurs lives sont à la hauteur et méritent le déplacement. 

Alors tient-on ici la nouvelle sensation rock de cette année ? De cette décennie ? Passeront-ils le printemps ? Les verra-t-on aussi souvent que nos imbuvables victorieux de la musique dans tous les festivals ? Espérons que oui car ces Sprints là je veux bien m’y essouffler tellement c’est un vrai second souffle qu’ils m’apportent et une fraîcheur et une sincérité bienvenues dans ce monde vraiment tristounet ces derniers temps.

En attendant, profitons-en, en mode repeat tant que le palpitant tient le coup pour soutenir le rythme effréné de cet album incroyable et inespéré.

 

En savoir plus :
Le site officiel de Sprints
Le Bandcamp de Sprints
Le Soundcloud de Sprints
Le Facebook de Sprints


David         
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Du côté de la musique :

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"Boomerang" de The Darts
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"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
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des reprises :
"Rembrant sous l'escalier" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala
et toujours :
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"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
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Du cinéma avec :

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"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
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Lecture avec :

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"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
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