Comédies de Luigi Pirandello et de Pierre Corneille, mise en scène de Nada Stancar, avec Nacima Bekhtaoui, Julie Bertin, Simon Bourgade, Lou Chauvain, Pauline Deshons, Emilien Diard-Detœuf, Pierre Duprat, Zoé Fauconnet, Jade Herbulot, Lazare Herson-Macarel, Timothée Lepeltier, Antoine Louvard, Morgane Nairaud, Loïc Riewer, Marie Sambourg, Sarah Jane Sauvegrain, Marcus Borja, Cordis Paldano et Véronica Szawarska.
Pour les Journées de Juin 2014, Nada Stancar présente le travail réalisé avec sa classe d'interprétation, composée essentiellement d'élèves de la promotion sortante.
Il a porté sur la philosophie du théâtre et les questions fondamentales que sont le rôle du théâtre, la place de l'auteur, la notion de personnage, le rôle du metteur en scène, et, surtout, le théâtre dans le théâtre et le métathéatre, deux formes de théâtralité très prisée actuellement des gens du théâtre.
Cette forme de théâtralité est abordée à partir d'un diptyque avec deux textes du répertoire qui sont l'illustration de la contestation du triumvirat auteur/metteur en scène/acteur : "Ce soir on improvise" de Luigi Pirandello et "L'illusion comique" de Pierre Corneille.
Dans le premier, l'autorité du metteur en scène qui s'autoproclame le maître d'oeuvre de la création artistique, le rôle de l'auteur s'achevant à l'édition du texte, est contesté par les acteurs qui, convaincus de n'avoir besoin de personne pour faire apparaître la vérité du drame vécu par leur personnage, s'engagent dans une véritable mutinerie avec chantage à la clé ("sans acteur pas de théâtre") pour demander et obtenir son départ.
Cela donne un une folle farandole et un beau charivari avec des personnages dont le nom est celui italianisé des élèves et des scènes de café-théâtre forçant sur la parodie. Dans le second qu'il qualifiait de "caprice", Corneille multiplie les niveaux de représentation et procède à un mélange des genres théâtraux dans une partition qui, de surcroît, comporte plusieurs intrigues ce qui complexifie la partition brouillant à l'envi les frontières entre le rêve, l'illusion et le réel.
Mais cette complexité, en l'espèce accentuée par le fait que plusieurs élèves jouent le même personnage, plait à ces derniers qui affectionnent de tourbillonner d'un rôle à l'autre comme leur sied le surjeu des rôles picaresques qui s'inscrit dans le ludique juvénile du "si on faisait comme si j'étais". |