W!zard est un groupe de post-punk noise qui fait vibrer nos oreilles depuis 2018. C’est Romain Arnault à la basse et au chant, Manuel Cayla à la guitare et aux chœurs et enfin Julien Bordenave à la batterie, arrivé juste après l’enregistrement de leur premier EP en remplacement de Finn Sally en 2021.
Revenons en arrière un petit peu : le groupe sort donc un premier EP puis il est repéré par le Krakatoa, ils vont également rejoindre la sélection du Fair en 2023, où ils cotoient d’autres noms illustres : Lysistrata, The Psychotic Monks ou encore MNNQNS et Zed Yun Pavarotti dans un autre registre musical. C’est sur scène que le groupe s’est forgé avec une soixantaine de dates, ouvrant pour Last Train, Metz, Psychotic Monks ou encore Birds in Row.
Ils nous proposent aujourd’hui leur premier album Not Good Enough dont le titre évoque leur vision pessimiste de la vie. Ils composent uniquement des maquettes, sans vraiment aller en studio de répétition, modifient des riffs avec un ordi, ce qui leur paraît plus simple, disent-ils. Ils préparent une playlist de 50 titres pour au final en sélectionner 10 pour cet album. Ils modifient, utilisent 4 batteries différentes, changent les micros, les pédales d’effets et enregistrent 10 titres en 10 jours avec Amaury Sauvé au studio Apiary à Laval.
Un album, reconnaissent-ils, mieux produit que leur EP Definitely Unfinished. Ils décident de le sortir sur leur label Wizard Music et il est distribué par À Tant Rêver du Roi en physique et par Baco Distribution en digital. Une pochette assez belle d’Ossagrosse d’ailleurs qui met dans l’ambiance : douceur et violence tout à la fois !
On est typiquement en effet sur un album rock, brut, post-punk et noise. Les titres s'enchaînent et ne nous laissent que peu de répit, excepté peut-être "I can’t feel the pain", à mi-parcours, puis ils nous secouent à nouveau avec "Jack is a sociopath". Ils montent en intensité, à l’instar de "Won’t Love".
Les titres sont composés par les trois musiciens, ce qui permet d'aborder différents sujets et toucher un plus large public. Ils abordent ainsi les problèmes de gestion de la colère, la monotonie du couple ou la haine de soi mais aussi la haine d’un monde qui part en live (dixit).
Ils l’ont voulu dansant et je dois reconnaître que de ce point du vue, c’est parfaitement réussi. Un très bon premier album qui laisse deviner une suite de carrière prometteuse.
L'été approche et avec lui la pénurie de sorties en tout genre mais d'ici là, on fait le plein !.
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