Juliette a perdu son Roméo et pour se consoler, monte un groupe de rock. Telle aurait pu être l'histoire de Juliette and The Licks. Mais notre Juliette est une actrice ("Tueurs nés", "Gilbert Grape"), qui plus est talentueuse et son groupe est composé de garçons ma foi fort rocknroll. Mais en lisant cela, on peut commencer à douter. Combien de stars du cinéma se sont essayées à la chanson... et ont réussi à percer dans ce milieu ? Oui ? Non ? Quelqu'un a une idée ? (Pour votre information, il y a eu Johnny Depp, Keanu Reeves, Russel Crowe et David Hasselhof....).
Remarqués grâce à l'album You're Speaking my language (2005), le groupe est parti en tournée, permettant à Juliette de faire sa rawk star sur les scènes du monde entier.
Puis est sorti Four on the floor. Sur la pochette, Juliette apparaît déguisée en petite indienne, prête à conquérir la terre entière. Eh bien.... si l'on écoute seulement les trois premiers titres de l'album, son pari est réussi !
Les chansons "Smash and Grab" et "Hot Kiss" sont d'authentiques titres punk, ce dernier titre étant d'ailleurs le single. La chanson est sans doute la meilleure du groupe : voix à la Karen O, refrain catchy et toutes guitares dehors. Le titre suivant "Sticky Honey" est une sorte de pop song pleine d'impertinence, avec son guimmick "money, money,money, money, sticky, sticky sticky honey".
Mais le reste de l'album reste en demi teinte. Soit les chansons sont tout simplement mauvaises ("Inside the cage"), soit Juliette se prend trop au sérieux ce qui a pour effet d'enlever la petite pointe de folie de son caractère ("Purgatory Blues").
Autre intérêt de cet album, Dave Grohl. Si vous pensez qu'il a perdu la main depuis la création des Foo Fighters où il joue de la guitare, écoutez cet album ! Son influence se fait bien sentir sur l'album en général, mais contrairement à son travail sur "Songs for the dead" (Queens of the Stone Age), il ne fait qu'accompagner le groupe au lieu de créer une vraie alchimie. Bref on en aurait attendu plus.
Plus qu'autre chose, cet album est une sorte de récréation musicale pour Juliette Lewis, une cure de cinéma lui serait peut-être profitable....
|