Deux musiciens de génie, une indéfectible amitié, de plus que remarquables carrières, du grand répertoire connu et très largement maîtrisé : la sonate de Poulenc, les quatre pièces pour clarinette de Berg, les trois romances et les phantasiestücke de Schumann, la sonate n°2 de Brahms.
La montagne que représente ce disque n’accouche pas d’une souris. Bien au contraire. Naturellement, il faut aimer le son de Michel Portal dans le répertoire "classique", lui qui est sur tous les "fronts" de la musique, l’inverse serait presque compréhensible.
Pour autant, il y a chez eux un tel sens du phrasé, des dynamiques, de la narration (les quatre pièces pour clarinette de Berg), une telle musicalité (les phantasiestücke, les trois romances), un tel esprit (la sonate de Poulenc), une si belle entente et complémentarité que l’on ne peut qu’être transporté. C’est une leçon pour de nombreux musiciens, au moins de longévité (et pourquoi pas d’humilité) en tout cas un très beau disque. |