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puce Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême #51 (édition 2024)
Morceaux choisis de la Masterclass de Christophe Blain  (Angoulême)  25 au 28 janvier 2024

Morceaux choisis de la Masterclass de Christophe Blain au dernier FIBD

Dessinateur d’Isaac le pirate et du délectable Quai d’Orsay, deux fois lauréat du prix du meilleur album au Festival d’Angoulême, auteur avec Jean-Marc Jancovici du plus gros succès de librairie de 2022, Le Monde sans fin, Christophe Blain s’est fait connaître pour la vivacité de son trait. Un dessin sans esbrouffe, remarquablement dynamique et expressif, qu’il met au service d’une narration sans faille.

Peut-être Christophe Blain en a-t-il assez qu’on lui pose toujours les mêmes questions sur son travail de dessinateur, car lors de sa masterclass au dernier festival de la BD, c’est de l’art de raconter des histoires et d’élaborer un scénario qu’il avait envie de parler. Froggy’s Delight a relevé pour vous quelques citations :

"J’ai fini par faire ce métier parce que je me suis rendu compte que j’étais incapable de faire autre chose. L’activité artistique, si vous n’êtes pas poussé par une pulsion intérieure et économique extérieure, vous ne le faites pas, c’est trop chiant."

"Quand on écrit un scénario, on a la tentation de l’expliquer. On commence par expliquer tout, et après on supprime."

"Avoir une bonne histoire, c’est trouver quelque chose qui a une valeur folle et qui est incroyablement rare. Si vous avez un bon scénario, si c’est raconté de manière propre mais pas extraordinaire, vous allez avoir un bon film. On ne peut pas paner un bon scénario, parce que cette histoire va amener à elle des gens qui sont plutôt compétents et qui vont vouloir l’exploiter. Si vous êtes capable de raconter une bonne histoire, vous avez les compétences pour l’exploiter."

"Ecrire du scénario, c’est le truc le plus horrible. Rester dessinateur aurait été une facilité. Le dessin on s’en fout. Là où se situe vraiment la difficulté, c’est dans le fait de raconter des histoires ; votre dessin suivra toujours."

"Dans une case de bande dessinée on ne peut pas montrer deux actions en même temps. En BD, le temps réel n’existe pas, il faut le suggérer. En BD, vous ne pouvez pas être impressionniste. Tout ce qui doit être montré dans les cases doit être absolument clair pour celui qui lit. Il faut être extrêmement rigoureux sur le rythme de la narration. On ne peut pas jouer à l’impression et faire un dessin où l’on ne sait pas exactement ce que c’est, sauf si les personnages eux-mêmes ne savent pas exactement ce que c’est."

"Quand on se raconte une histoire en bande dessinée, on ne voit pas des dessins dans une case, on voit un personnage qui existe vraiment. Je traduis le film que j’ai dans la tête dans un autre média qui est la bande dessinée."

"Le cœur de votre histoire, vous ne le connaissez jamais totalement. Vous parlez d’une question qui vous brûle, que vous arrivez à exprimer ou pas. Riad Sattouf dit qu’écrire une histoire c’est comme une conversation avec son inconscient. Quand vous êtes bloqué, c’est que vous avez perdu la conversation avec la question qui vous brûle. Ce sont des raisons que vous ne connaissez pas forcément."

"L’histoire est constituée de différentes couches conscientes et inconscientes. Ce qui peut être intéressant, c’est de raconter une histoire qui n’est pas du tout la votre mais que vous allez charger de vos questions."

"Pour écrire des histoires le savoir-faire ça n’existe pas."

"Je me souviens beaucoup plus des refus et des gens qui ont essayé de me décourager, ça m’a été beaucoup plus utile que les compliments. Quand on vous a piqué, la blessure vous fait avancer. Elle peut être injuste mais elle n’est jamais totalement fausse."

"Sfar m’a envoyé 10 pages de storyboard, j’en ai tiré 32 pages. Il y a l’un des deux qui est un branleur, mais je ne sais pas lequel."

"Ce qui pour moi est vraiment l’objectif c’est la fluidité de la narration. Je me plie en vingt-cinq pour arriver à faire des trucs fluides sur des sujets chiants."

"Pour que le lecteur soit surpris, il faut que je me déstabilise."

"Une histoire se mâche et se remâche comme un vieux chewing-gum. Il faut revenir en arrière pour brouiller les pistes comme un apache qui ne veut pas être suivi."

 

A lire sur Froggy's Delight :
La chronique de "Le Monde sans fin" du même auteur

En savoir plus :
Le site officiel du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême
Le Facebook du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême

Crédits photos : Guillaume Pilla


Anaïs Bon         
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