Un début un peu blues, une voix, une ambiance, puis les guitares, basse et batterie. Leur nom ? The Hyenes !
Tu t’en rappelles surtout si tu lis assidument Froggy’s Delight ou si tu assistes à mes pitreries sur notre chaîne Twitch : le groupe a été réunis par Albert Dupontel en 2006 pour composer la bande son de son film Enfermés dehors.
Les 4 membres de The Hyènes (nom en référence assumée au premier film d’Albert Dupontel, Bernie) se lancent alors à corps perdus dans l’aventure et le groupe qui ne devait être qu’éphémère et qui réunit Vincent Bosler (guitare), Denis Barthe (batterie), Jean-Paul Roy (guitare) et Olivier Mathios (basse) sort en 2009 un premier album, suivi du Bordel Tour, sorte de magic bus, aux allures d’épopée héroïque qui se prolongera en festivals.
Ils sortent des bandes originales de courts-métrages (Despéradiou), d’autres collaborations musicales inattendues avec Olivia Ruiz, Mathias Malzieu ou Cali, ils vont même mener des projets insolites avec les frères Cantona ou encore les Têtes Raides.
En 2014, ils se laissent embarqués par le dessinateur Thierry Murat qui les entraîne dans un projet un peu fou : l’illustration sonore d’une BD Concert Au Mauvais Vent et ils le proposeront plus d’une centaine de fois en live.
Ils se séparent, ou plutôt partent voguer chacun sous son vent et se retrouvent en 2019 pour discuter de la suite et Luc Robène succède à Jean-Paul Roy.
Il faut dire que Jean-Paul et Denis ont un passé commun au sein de Noir désir, Vincent n’est pas un débutant non plus puisqu’il a joué au sein du Very Small Orchestra et Olivier lui au sein de Ten Cuidado.
Ils sortent un EP, avec entres autres des reprises de Murat ("Suicidez-vous le peuple est mort") et des Damned (le nerveux "Neat Neat Neat").
Comme ils ne savent pas faire dans le classique, ils sortent le très remarqué clip de "Ça s’arrête jamais", titre rock s’il en est et au clip inspiré des jeux d’arcades que les moins de 20 ans n’auront pas connu certainement.
Et le 16 octobre sort l’album Verdure, sur lequel on retrouve trois titres de l’EP et d’autres pépites ! L’album parle de ce qui nous file entre les doigts : la vie, le temps, l’amour, dans une course vers un bonheur différent pour nous tous mais jamais si lointain. Le groupe revendique une vision sinon juste, souvent sombre mais puisque c’est toujours dans la noirceur que brillent les diamants les plus bruts, ce disque en propose 12. La hargne y embrasse à pleine bouche la rage.
Le groupe se retrouve après plusieurs années et se lâche, on sent ce bonheur de rejouer, composer ensemble pour notre plus grande joie. L’album évoque le monde qui nous entoure et c’est parfois assez cache :
"Qu’est-ce que ça peut me faire
De sauver la planète ou le système bancaire
Va mourir à Bègles"
Le titre "Bègles" notamment et son clip. Si tu es un peu attentif, il ne t’aura pas échappé que le groupe s’est offert un guest de poids en la personne de Philippe Poutou, qui joue admirablement bien dans ce clip.
C’est rock, sans jamais tomber dans le cliché et soyons cash, ça ne ressemble en rien à Noir Désir. Voilà, une fois cette histoire commune à certains membres évacuée, on se retrouve dans un vrai bon, très bon groupe de rock, aux compositions riches, variées et, je le redis, je souhaite que cela ne s’arrête jamais !
Avec la mort de Lynch, c'est un pan entier de la pop culture qui disparait, comme ça, sans crier gare. Il reste de toute façon sa discographie qui n'a pas attendu sa mort pour être essentielle. Pour le reste, voici le sommaire. Retrouvez-nous aussi sur nos réseaux sociaux !