L'arrivée de la belle saison voit l'apparition d'un tas de bestiole en tous genre, et cette année, elle apporte avec elle un tout nouveau Tetard qui se déplace maintenant en groupe, avec rien que du beau monde dedans, déjà vus et entendus du côté de Tarmac ou de Vegomatic.
Du coup, c'est à un Tetard plus énergique, résolument positif aussi à l'instar des morceaux introductifs "Au bord de l'O" et "T'arracher un cheveu", que nous avons affaire.
D'ailleurs, ces deux titres plutôt rock, nerveux et rapides, aux mélodies accrocheuses sont parfaitement représentatifs de ce Mes dix doigts bien ficelé.
Toutes les guitares de David et Christian sont dehors, la rythmique Pierre (basse)-Gérard (batterie) soutient parfaitement la voix de David : ça pulse, qu'écris-je ça vrombit !
Les morceaux se suivent et ne se ressemblent pourtant pas : xylophone sur "Ronde et pleine", mélodie répétitive sur "Je ne dirais pas nan" ; acoustique et duo mixte sur "En attendant" ; petite halte sensuel qui permet de mieux repartir avec "Les sentiments", toute en feinte retenue à la conclusion annonciatrice du lancinant "Je ne vois que toi", le plus Louise Attaque des morceaux. Cela n'empêche cependant pas David de rester fidèle à ses précédentes influences telles les classiques de la chanson française ou Les Objets sur un "Samedi soir" tourbillonnant. Et l'album se termine dans le calme avec d'où ressort la mélodie ciselée de "Mes dix doigts".
Auteur d'un premier _12 pures chansons exceptionnel ressorti en 2004 sur D:LV, Tetard revient avec un album nerveux, encore meilleur que le précédent et qui donne envie de bouger, de gigoter tout en gardant une oreille attentive sur les textes accrocheurs de David, toujours largement au dessus du lot du rock français.
La production, claire et précise, n'est certainement pas étrangère à cette belle réussite : l'ensemble gagne en homogénéité, en fluidité et en efficacité, mettant très bien les mots de David en valeur.
C'est tout simplement l'album pop-rock de ce début d'année.
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