Vous cherchez de l’authenticité, de l’honnêteté, de la simplicité, de la liberté et de la sensibilité ? Vous serez servi avec ce disque. S'il n’y avait que cela, ce serait déjà beaucoup, mais il y a plus, nettement plus. Il y a quelque chose de l’ordre de l’intouchable, de l’au-delà, "tout un monde lointain" pour paraphraser une autre œuvre merveilleuse.
Un monde où l’on ne craint pas le lyrisme, la mélancolie, les émotions, les grandes mélodies mais également les lignes de traverses, les éclairs brisés. Un monde qui en revisite des dizaines d’autres, un monde aux reflets jazz naturellement mais également d’autres plus proches de la musique "classique", de l’impressionnisme.
La rencontre entre Pierre-François Blanchard et Thomas Savy est comme une illumination. Le son, à la clarinette ou à la clarinette basse, tout en rondeur, en soyeux de Savy, ses échappées, tout cela se marie parfaitement avec l’écriture, avec le phrasé, le touché, le piano de Blanchard parfois étrangement équivoque (cette science mélodique et harmonique) à la densité intensément poétique.
Il y a une telle beauté dans ces morceaux, une telle force narrative, musicale que cela donne envie d’y retourner sans fin, et parfois l’ataraxie. Un superbe disque.
Un printemps décidément capricieux mais quelques jours de beau temps avant un nouveau déluge. Ici c'est un déluge de musique, spectacles ou livres qui nous attend.
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