Je dois bien dire que j’ai été déstabilisé par la très belle pochette de l’album. Je ne m’attendais pas à du rock, encore moins du blues. Les photos sont de Benoît Linder et tout l’artwork a été réalisé par Antoine Sauder. En y regardant de plus près, on réalise le travail que cela a dû impliquer.
Musicalement, Grand March nous propose ce que le quinquet sait faire : une association de rock et de blues et c’est là encore parfaitement réussi.
L’entrée en matière avec "Black Screen Baby" nous entraîne dans une dynamique que l’on ne perd pas par la suite, même si le tempo ralentit parfois.
L’album se nomme "Dos au mur" (tu auras traduit) parce que parfois, on se retrouve dos au mur et qu’il faut prendre des décisions. Le groupe veut aussi rappeler le mur qui sépara un temps l’Europe.
Les thèmes abordés sont assez variés : "War Days" parle des crises migratoires que nous vivons, "Blue Lips" parle des violences conjugales, tandis que "We Had It Coming" aborde les périls climatiques. Le style oscille, je l’ai dit entre rock et blues, avec une ouverture que le groupe veut power rock. La seule chanson d’amour, "Vertige", a été écrite par un ami du groupe : Emmanuel Abela.
Parce que si les chansons ne sont pas sombres, les sujets abordés n’en restent pas moins sérieux et parfois illustrent la désillusion qui peut nous habiter. C’est un magnifique cinquième album que nous propose Grand March qui, depuis 2010, nous séduit par son élégance.
Un printemps décidément capricieux mais quelques jours de beau temps avant un nouveau déluge. Ici c'est un déluge de musique, spectacles ou livres qui nous attend.
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