Spectacle de marionnettes d'après l'opérette de Henri Christiné et Albert Willemetez, direction musicale de Christophe Grapperon, mise en scène de Johanny Bert, avec Gilles Bugeaud, Emmanuelle Goizé, Olivier Hernandez, Lara Neumann, Antoine Sastre, Florence Andrieu, Nadine Béchade, Marie Blondel, Alexandra Courquet, Nathalie Davoine, Laetitia Le Mesle, Isabelle Monier-Esquis, Laure Pierredon et Marion Sicre.
Pour la période festive de fin d'année, la Compagnie Les Brigands prend ses quartiers d'hiver au Théâtre de l'Athénée-Louis Jouvet où elle fait résonner une nouvelle création chaque année en portant sur scène l'étendard lyrique avec la reprise d'opéra-bouffes et d'opérettes du début du siècle passé.
Après "Arsène Lupin, banquier", "La cour du roi Pétaud" et "Au Temps des croisades", elle a choisi "Phi-Phi", une célébrissime opérette dite "légère" de Henri Christiné et Albert Willemetez qui raconte les amours adultères du sculpteur Phidias et de son épouse dans une Grèce de fantaisie, dont elle a confié la mise en scène à Johanny Bert. Celui-ci, étranger au registre lyrique et spécialisé dans les arts de la marionnette, a donc conçu un spectacle de marionnettes qui entraîne le spectateur bien loin des codes de l'opérette.
En effet, les principaux personnages sont des marionnettes, conçues par Einat Landais sous forme de caricaturales statues antiques, manipulées à vues sur une estrade devant un fond noir et de manière épisodique, au début du spectacle, devant un théâtre d'ombres.
Quand aux voix chantées et parlées, ce sont celles des comédiens-chanteurs relégués dans la pénombre, en côté de scène presque dans les coulisses, officiant en voix-off comme en post-synchronisation et qui, occasionnellement, font quelques apparitions pour chanter un air, seuls, en costume de ville noir, devant un rideau noir.
Que les amateurs d'opérette dans leur "jus" avec décors acidulés, costumes affriolants et jeu leste des comédiens se le disent sous peine d'amère déception. Les autres apprécieront les voix de Gilles Bugeaud, Emmanuelle Goizé, Olivier Hernandez, Lara Neumann et Antoine Sastre et le travail des neuf comédiennes-chanteuses préposées à la manipulation des marionnettes.