Du 13 au 31 octobre vous avez le plaisir entre les dents. David Lynch, invité prestigieux (il y en aura d’autres cette année à Bercy - comprenez la Cinémathèque) est venu le 13 octobre à 17h00 après la séance qui lui a été consacrée.

Heureux les présents.

David Lynch fait partie aujourd’hui de cette génération installée qui offre avec talent son regard cinématographique au public. Réalisateur que l’on ne présente plus depuis le fascinant (on en a pas terminé de discourir sur "Mulholland Drive" et de cette précision toute hitchcockienne que le réalisateur a eu à nous berner).

Cette mise en abîme demeure pour nombre de spectateurs, avec en toile de fond l’autre précurseur qu’est "Twin Peaks", une redécouverte du langage cinématographique. Une écriture forte qui nous impose cette sensation (sensuelle), celle d’appartenir à l’enivrant monde d’un manipulateur qui prend son public pour l’adulte qu’il est.

Pas de faux semblant, ici. Le montreur de marionnettes a tous les talents.

La programmation de treize long métrages, de programmes de films courts ainsi que la projection d’un film collectif ("Chacun son cinéma") permet d’ouvrir grand le débat sur un artiste énigmatique.

Toute sa cinématographie nous interpelle, nous réjouit. Il n’y a pas un film qui soit sans questionnement. C’est rare de nos jours. Comme il est rare de voir le public rester après une séance discuter du labyrinthe que l’auteur nous a proposé…

Il est bon de se rafraîchir la mémoire, et revoir David Lynch comme en d’autre temps on se précipitait (encore aujourd’hui) pour voir et revoir un Ford ou un Hawks. Avec David, nous sommes dans le même processus de fascination.

Et c’est tant mieux. Heureux ceux qui croient que le cinéma ne se limite pas à la diffusion du DVD dominical. David Lynch fait partie de ces trop rares réalisateurs qui donnent envie de voir leurs films en salle.

Mon dieu que cela fait du bien.