C’est un peu par hasard et sur la recommandation du producteur Jean-Louis Livi que Christine et Olivier Orban ont écrit la pièce de théâtre Le Collectionneur.
Il s’agit en fait d’une adaptation du cinquième roman de Christine Orban, écrit en 1993, et qui a été présentée cette année sur la scène du Théâtre National de Nice du 20 au 31 janvier sous la Direction de Daniel Benoin.
L’histoire basée sur des faits réels qui se seraient déroulés au début du siècle ont été relatés à Christine Orban lors d’un dîner. Fasciné par ce récit, elle a décidé d’en écrire un roman.
La pièce qui en résulte est un huit clos se déroulant dans la banlieue parisienne, et plus précisément dans un manoir de la forêt de Fontainebleau. Après un dialogue introductif où l’on comprend qu’Arpad de la Castille, un numismate, est si passionné par ses collections que sa femme Olivia en est jalouse, l’histoire aboutit rapidement à un moment clé, celui où, le collectionneur acquiert une pièce exceptionnelle. Mais un malheureux évènement va survenir et bouleverser la vie d’Arpad.
Le Collectionneur est une courte pièce intéressante à plus d’un titre, car au-delà du mystère que présente le récit, dont les rebondissements maintiennent le lecteur curieux jusqu’à la fin, l’œuvre apporte une réflexion sur la complexité de la relation entre l’homme et l’objet, et de son influence sur les rapports humains. La passion, lorsqu’elle se porte sur un bien matériel, peut-elle aussi mener à des excès tel que le dénigrement de certaines valeurs humaines ? Quand une personne dévoue sa vie à l’adoration de choses, jusqu’où serait-elle capable d’aller pour les protéger ? Comment un objet, si précieux soit-il, peut-il mener un homme au bord de la folie ?
A lire et méditer.
