Personne de moins de 40 ans ne connaît plus Kevin Coyne. C’est comme ça… Même à la Fnac, il a perdu son petit intercalaire en plastique avec son nom dessus ; il n’est même pas dans les "divers C" et les vendeurs ne connaissent plus son nom… !

La question est, évidemment, pourquoi ? Nick Drake ou Tim Buckley et des dizaines d’autres artistes cultes auraient le même âge (bientôt 60 ans) que ce bon vieux Kevin Coyne et ils ont un public. Alors ? Des réponses ?

Pas vraiment, mais peut-être des arguments pour convaincre certains : quand j’ai entendu pour la première fois de l’Anti Folk et Jeffrey Lewis en particulier, je me suis immédiatement dit : Kevin Coyne fait de l’AntiFolk sans le savoir depuis 30 ans ! Essayez de vous procurer son album Marjory Razorblade (1973) et écoutez "Karate King" ou "Good Boy" : c’est la même folie créative, les lyrics délirants, l’énergie et l’attitude destroy malgré les guitares acoustiques.

Jeffrey Lewis ne connaissait pas Kevin Coyne. Voilà ce qu’il m’a répondu quand je lui ai envoyé Marjory Razorblade :
" That album is absolutly fantastic, I really must thank you for introducing me to it! I read up a little bit on Kevin Coyne and it just makes me more and more fascinated by him and by those recordings. And of course everybody I play the album to loves it too. One of the best gifts I've gotten! Thanks again!! Jeff"

("Cet album est absolument fanstastique. Je tiens à te remercier de me l’avoir fait découvrir. J’ai lu quelques articles sur Kevin Coyne et je suis de plus en plus fasciné par le personnage et ses enregistrements. Et bien sur, tous ceux à qui je fait écouter l’album, l’adorent. Un des plus beaux cadeaux qu’on m’ait fait ! Merci encore ! Jeff").

Bon sang, j’étais fier…

Voilà, je reparlerai peut-être une autre fois plus en détail de la carrière du mystérieux Kevin Coyne. En attendant, suivez mon conseil et celui de Jeff Lewis : allez découvrir le grand-père de l’Antif Folk !… et qui sait, peut-être qu’un jour Jeff et Kevin se rencontreront… ?