Réalisation Juan Antonio Bayona. Avec Belen Rueda, Fernado Cayo, Roger Princep, Mabel Ribera, Geraldine Chaplin.
Laura a vécu une enfance heureuse dans un orphelinat, entourée d’amis qu’elle aimait comme des frères et sœurs.
Adulte, elle rachète la bâtisse avec son Mari et son jeune fils Simon pour en faire un centre spécialisé pour les enfants handicapés. Simon, fils unique et adopté va se créer des amis imaginaires qui évolueraient dans la maison et ses alentours. Laura va se laisser aspirer par l’univers de l’enfant, et petit à petit va être intimement convaincue qu’un drame s’est déroulé dans ces murs…
Ce film est le premier long métrage de Bayona, et quelle réussite ! Le scénario est très original, l’esthétique du film est très travaillée, ainsi que le climax qui porte l’émotion à son comble.
Les personnages font apparaître leurs fragilités à la fois psychologiques (Laura, qui revient sur les lieux de son enfance), et physiques (Simon, petit bonhomme de 8 ans, malade du Sida).
Ce film évoque les grands classiques du genre comme Shining avec les amis imaginaires ainsi que la maison qui garde dans ses murs des réminiscences du passé. L’héroïne va basculer petit à petit dans la régression, car elle n’arrive pas à se projeter dans le futur.
Son fils est très malade, elle évolue sur les lieux de son enfance. Ses souvenirs vont prendre la forme d’apparitions à la fois rassurantes et effrayantes. D’ailleurs, elle est persuadée que les murs sont hantés, et va faire appel aux services d’une voyante, incarnée par Géraldine Chaplin. Ce sera un des scènes les plus angoissantes du film ! Ceci sans grands renforts d’effets spéciaux
Afin de ne pas gâcher le plaisir des futurs spectateurs de ce film qui sort le 5 Mars 2008 en France, il est nécessaire de ne pas trop en dévoiler. Sachez seulement que vous allez trembler de peur, que vous allez être émus, et que Bayona a compris que l’horreur peut envahir insidieusement le quotidien en se glissant dans nos fissures.