Textes de Sofia Sylvia Zerbib, lus par Micheline Presle.
L'entrée sur scène de Micheline Presle est saluée par des applaudissements nourris et brefs. Comme un petit salut, une marque de d'amitié et de reconnaissance du talent de la dame.
La dame esquisse un sourire et remercie discrètement d’un imperceptible signe de tête. Elle s’asseoit et puis sa voix s’envole, son coeur bondit.
Les textes, étranges pîèces tragi-comiques ou tendres, tissés de dérision et de lucidité, sont vifs, aigus, caustiques, teintés d’humour souvent noir et d’idées rouge, rouge comme le sang, rouge comme l’amour, rouge comme la mort.
Impertinente, mutine, Micheline Presle déguste les mots et se délecte des situations incongrues de tous les âges de la vie, de la vieille dame sur le banc à la jeune fille qui se fait déflorer en regardant les motifs floraux du papier peint, de toutes les situations du quotidien qui prennent des tournures surpenantes et inattendues, du matelas au bas dim, des petites histoires drolatiques que Sofia Sylvia Zerbib a couché sur le papier d'une plume aiguisée et jouissive.
Elle a cette diction impeccable, ce sens de la musique des mots, ce talent qui ne se voit pas, qui font de cette lecture un moment rare.