"La simplicité peut être plus difficile à atteindre que la complexité. Il faut travailler dur pour arriver à faire simple" Steve Jobs.

Il est évident que, dans cette même idée, Léon Phal a travaillé et continue de travailler dur pour arriver aux résultats de ce troisième disque après Canto Bello (2019) et Dust To Stars (2021).

Il en faut du talent pour parvenir à sonner d’une manière aussi évidente, à marier (fusionner) aussi bien tradition (la relecture audacieuse mais parfaitement réussie de "Naima" de Coltrane) et modernité, faire exploser les frontières stylistiques (jazz, électro, dub, hip-hop, soul avec la présence de la chanteuse Lorine Chia et du musicien ghanéen Kweky Sackey, alias Kweku Of Ghana (K.O.G)), sans jamais renier une exigence dans le travail d’ensemble (parce qu’il ne faut surtout pas oublier Gauthier Toux aux claviers, Zacharie Ksyk à la trompette, Arthur Alard à la batterie, Rémi Bouyssière à la contrebasse, tous en verve), dans le son, dans les textures, dans la qualité de l’écriture (pour le sens mélodique et rythmique).

Au-delà du groove, de l’énergie, il y a quelque chose de profondément dansant dans cette musique. Club jazz ou club électro, qu’importe, Léon Phal fait cohabiter les deux. Le tout, et il en va pour tous les musiciens, avec une certaine éloquence "lumineuse" dans la façon de jouer. Pour le jeu de mot facile (il est originaire de Champagne), nous pourrions parler d’un disque pétillant, on y ajoutera le terme d’enthousiasmant.