Une couverture new age pour Cattleya songs le premier album de Breezy Temple, jeune duo formé par Miss Moon au chant et Sharl-Hot Ganache, membre du combo post-rock Rroselicoeur, à la guitare.
Guitares et voix sont d’ailleurs quasiment les seuls instruments de ce disque composé de mises en chanson de poèmes d’auteurs anglo-saxons, dont les plus connus sont Oscar Wilde, Emily Bronte, Lewis Carroll ou Edgar Poe.
Album minimaliste donc de pop-folk lo-fi basé sur l’esthétique des mots et leur pouvoir d’évocation d’univers sensoriels intimes, Cattleya songs nous emporte vers des contrées mystérieuses et imaginaires où certains fantômes errent dans les landes.
La musique épurée est réduite à l’essentiel et à la voix troublante qui n’est pas sans rappeler la puissance bluesy de Nico ("Hours"), la luminosité envoûtante de Sinead O’Connor("White wing"), la pureté de Suzanne Vega ("Blood an wine") ou la douceur écorchée de Lisa Germano ("My little fairy" et "In the wood").
Si certains morceaux d’abord plus mystique, comme l’émacié "Opium night" ou la mélopée déchirante de "Nameless grave" sur des riffs de guitare à la Ry Cooder qui rappelle Woven Hand, d’autres se révèlent tubesques comme "A kingdom by the sea", long morceau de 7 minutes pour poser l’univers tourmenté d’Edgar Poe sur le post rock de Labradford, ou la pop-folk de "By my side".
Un très bel album à découvrir absolument...