Spectacle musical autour des chansons de Boris Vian mis en scène par Serge Bagdassarian et interprété par Véronique Vella, Cécile Brune, Florence Viala, Françoise Gillard, Elsa Lepoivre, Serge Bagdassarian, Stéphane Varupenne, Jérémy Lopez et les musiciens Benoit Urbain, Philippe Briegh, Florence Hennequin et Hervé Legeay.
Après une longue éclipse, la mode de Vian revient ("L’Ecume des jours", filmée) . Le vieux jeune homme, flegmatique et blasé, au cœur fragile, tombé raide dans un cinéma au début de l’été 1959, outre ses romans et polars, a composé plus d’un demi-millier de chansons et chansonnettes, le tout sur des rythmes jazzy, rocky ou bien traditionnels, sur un ton très provocateur, prophétique, iconoclaste, dont certaines - "Le Déserteur" - ont été censurées pour mauvais esprit.
Pour nous divertir et prouver, s’il en était besoin, que les gens du Français savent tout faire, Serge Bagdassarian, un des meilleurs comédiens de la Maison de Molière, a rassemblé un échantillon de la Crème de la crème - Stéphane Varupenne, Jérémy Lopez, Elsa Lepoivre, Véronique Vella, Cécile Brune, Françoise Gillard et Florence Viala - recruté quelques bons musiciens, et nous voici parti pour un "Cabaret Boris Vian" et une heure de Music-hall à la papa, avec ses hauts et ses bas, la fantaisie de l’époque, les trouvailles stylistiques de Vian, les mimiques impayables de mesdemoiselles Vella et Brune, la truculence de Serge Bagdassarian, la désinvolture charmeuse de Stéphane Varupenne.
Si Boris avait bien du talent, la bande en mouvement ne manque ni de rythme, ni de frénésie. Bien sûr, quelques esprits chagrins pourront se dire que ça ne sert pas à grand-chose, que la scène du Studio-Théâtre pourrait être consacrée à la révélation de nouveaux textes, mais s’amuser et prendre du plaisir a son importance, et l’on est gâté avec cette joyeuse équipe. Et le public l’ovationne !
Un agréable petit moment qui fait simplement du bien.