Pour cette Master Classe de mars 2011, les élèves de Jean-Laurent Cochet sont encore nombreux à vouloir monter sur scène pour présenter leurs derniers travaux en date et la soirée démarre sur les chapeaux de roue.

Ce soir les fables de La Fontaine, outil de prédilection pour la formation du comédien tel qu'il est dispensé par le Maître, et ses assistants tant ses cours connaissent une affluence croissante, certes présentes avec "La jeune veuve" dite une toute nouvelle recrue de la quinzaine, Sarah Vernette, et par un medley astucieux et intelligent composé par Clément Eoche-Duval, cèdent le pas sur les "scènes".

Deux auteurs du 19ème siècle, Victor Hugo et Alfred de Musset seront doublement à l'honneur et donneront parfois du fil à retordre aux élèves : le premier parce que son théâtre, qui comporte bien des faiblesses, a besoin d'être soutenu par les interprètes, et celui du second parce qu'il est un des plus difficiles du répertoire.

A l'affiche donc, la scène du réquisitoire de Lucrèce auprès de son époux extrait de "Lucrèce Borgia" de Victor Hugo, dispensée successivement par Laura de Sousa Mello et Norah Lehembre.

Pour Musset, un travail en cours sur la première scène de "Les caprices de Marianne" présenté par Emmanuel Bloch et Franck Cicurel et un travail plus abouti sur une scène de "Il ne faut jurer de rien" avec Barbara Castin et Guillaume Beyeler permettent au public de prendre la mesure, la pertinence et l'efficacité de l'enseignement dispensé par Jean-Laurent Cochet.

Pour le 17ème siècle, Molière prend le pas sur Racine avec une scène du "Bourgeois gentilhomme", avec Julien Dupuy et Yves Scheuner dans les rôles de Covielle et Cléonte qui reçoivent les félicitations du Maître de même que Romina Hamel et Bérénice Bala dans la première scène des "Femmes savantes".

Deux nouvelles élèves, Margaux Garlashi et Sophie Loustalot, ont choisi une scène de "Phèdre" de Racine qui fait également l'objet d'un travail de master classe sur scène.

Benoît Chauvin et Rebecca Saada, tous deux déjà aguerris et très à l'aise dans les emplois comiques, ont investi "La demande en mariage" de Anton Tchekhov pour la revisiter de manière particulièrement roborative et savoureuse, le premier à la manière de Pierre Repp et la seconde avec la gouaille d'Arletty, ce qui ravit Jean-Laurent Cochet.

Ce dernier est également satisfait du travail de Delphine André et Eric de Brosses dans la première scène de "La parisienne" de Henry Becque.

La soirée se clôt de manière inattendue, par une belle surprise : avec "Le divan", un poème de Edmond Rostand, magistralement dit par Jean-Laurent Cochet.