Comédie dramatique écrite et mise en scène par Pierre-Yves Chapalain, avec Patrick Azam, Philippe Frécon, Perrine Guffroy, Laure Guillem, Airy Routier, Catherine Vinatier et Margaret Zenou.
Il n’y a plus d’auteur de théâtre. le genre s’est épuisé, un peu comme la musique classique…."Absinthe". Au théâtre de la Bastille. Contre ce genre de propos vague - comme il y a des terrains….vagues - la prescription fera florès.
Dans une maison de fous, c'est-à-dire une famille normale, une jeune fille vit approximativement, entre une mère hystérique, un frère peureux donc violent et un père "cool", c'est-à-dire un non-père ou un faux-père. Des visiteurs, en ce mois de carnaval, habitent la maison, vivants ou morts. Absinthe leur parle indistinctement. Au loin, la mer.
Lorsque la jeune fille annonce au père qu’elle veut être écrivain, celui-ci la reprend "écri-vaine ?" avant de lui demander si cela n’est pas tourné contre lui, car il en souffrirait…
Des comédiens fabuleux - Catherine Vinatier, Philippe Azarn, Laure Guillem, Perrine Guffroy, Yann Richard, Philippe Frécon, Margaret Zenou, Airy Routier - investissent la scène avec une énergie insolente. On dirait assister à la très attendue révolte des Enfants.
Le normal, l’anormal, le para-normal se chevauchent et s’enchevêtrent. La mise en scène de l’auteur, Pierre-Yves Chapalain,est efficace, déroutante, et, si l’on accepte de se laisser déposséder, le charme opère avec danger.
De la belle et bonne subversion et une fin…submergeante. Probablement un des spectacles les plus originaux de la saison.