Drôle de bonhomme que Jules Husson dit Champfleury (1821-1889), homme de lettres et critique d'art, qui demande dans la préface de son livre "Les chats" une subvention auprès de ses lecteurs, à faire passer par le canal de son éditeur, et qui le clôt par cet avis : "Il ne me déplairait pas d’être couché à titre de légataire universel sur le testament d’une personne âgée qui voudrait assurer une existence agréable à ses chats et à leur progéniture".
Enonçant les services rendus à la cause des chats, les aménagements intérieurs chers à leurs griffes et l’engagement de publier une brochure annuelle relatant leurs faits et gestes, il conclut ainsi : "Les exécuteurs testamentaires sont priés de faire passer avis de ces legs à M° Lefebvre, notaire à Laon (Aisne)".
Son ouvrage consacré au chat dans tous ses états, le chat dont Victor Hugo disait "Cet animal que Dieu a créé pour donner à l’homme le plaisir de caresser le tigre", fourmille d’anecdotes et d’observations et se présente sous forme de brèves études, qui peuvent être lues de manière dissociées, nous promenant notamment dans le monde littéraire et artistique de son temps.
A picorer en regardant son chat épier les oiseaux ou se regarder dans le miroir.