Le capitaine libertaire est de retour. Enfin, pas tout à fait, mais son esprit, sûrement. Il vogue chaque année à la même époque, il pourrait, il en aurait le droit d’hanter le monde qui l’a condamné. Nous ne sommes pas ici dans une histoire de revenant. NEMO est bien là et il n’est point le fantôme attendu.

Il erre avec talent aux confins des images existantes.

Le Festival siègera pour la première fois au CENTQUATRE (104, rue d’Aubervilliers - Paris 75019. Tél. 01 53 35 50 00) à partir du 8 avril 2010 (soirée d’ouverture) pour se multiplier dans près de dix lieux en région parisienne dont Le centre de création numérique (le Cube) à Issy le Moulineaux, A Bagnolet "La fonderie de l’image" à Noisy le Grand le "Cinéma le Bijou"où encore le "Cinéma l’Étoile" à La Courneuve, la "Maison des Arts" de Créteil sans oublier "Le Centre de Arts" d’Enghien-les-bains où le "Théâtre de l’Agora" d’Evry dans l’Essonne.

Un nombre de lieux pour recevoir les nouvelles images… Il ne s’agit pas ici d’Avatar cinématographique, mais d’œuvres à prendre plein la vue. Si on veut être pointilleux (pourquoi pas) ouvrons, voulez-vous le menu et voguez selon votre plaisir gourmant. Entre performance avec les anglais KODE 9 mutant de la bass culture au canadien Herman Kolgen et son IN/JECT et sa sensation du corps cobaye du corps comme matière, sensations d’un voyage impossible et pourtant bien réel.

Mais ou est donc cette troisième dimension ? Peu importe d’ailleurs, on est le nez dedans, les yeux bien ouverts pour s’apercevoir que l’on ne rêve pas. Naturellement on peut encore parler de ATOM (Allemagne/Chili) qui nous offre un show sur double écran, entre autres. Les performances étant ce quelles sont, elles se conjuguent au même temps que les Installations qui elles aussi sont là pour nous déstabiliser du quotidien de l’image. Tout est-il Image ? C’est la question que nous pose NEMO. Comme chaque année. On a envie de dire de hurler que c’est ici et ????A ?º???pas ailleurs que ce trouvent les auteurs d’aujourd’hui, ceux par qui l’image nouvelle se présente.

Il faut naturellement éplucher le programme riche que l’on trouve sur le site. Ne pas perdre une miette et faire son choix. Pas facile, je vous l’avoue, mais le spectateur étant ce qu’il est, c'est-à-dire tout, tout sauf un mouton, offrons-lui alors, encore quelques pistes, comme la découverte du "Panorama international" concocté avec des partenaires internationaux, les "Rencontres" également. Tout comme la "Musique et la Vidéo" qui risquent de faire déplacer les plus sceptiques. Peu importe d’ailleurs, il me semble que ce type de manifestation qui va à la rencontre de son public, ne peut que perdurer.

D’autres choses encore et encore…

Mais je vous laisse le choix. Rien ne sert de parler, d’écrire dans ces moments-là, sinon informer que cette belle initiative existe et qu’il faut le faire savoir et donc perdurer. La raison est simple, nous sommes devant, grâce à NEMO, oui, devant peut-être, un cinéma qui n’a pas encore dit son nom, un spectacle visuel aux multiples influences qui créé une œuvre unique.

Vous devenez public, acteur de chacune de ses œuvres présentées. Vous avez du 8 au 17 avril 2010 pour émerveiller vos yeux.