Cela me paraît indiscutable : sur la scène musicale de 2009 s’est produit un retour en force du Rock'n roll. Du Hard Rock'n roll, dont les pionniers ont été Cream et Black Sabbath à la fin des années 60, Led Zeppelin et T-Rex au début des années 70 ou My Bloody Valentine et Hüsker Dü dans les années 80.

Après Health, Dead Weather et même Ben Harper, le musicien de Detroit Dean Fertita a l’air d’être allé boire aussi à ces sources, tel qu’on le déduit de son premier projet solo Hello=Fire. On rappellera que Fertita a été lié à quelques uns des projets les plus intéressants des deux dernières décades : clavier avec les Queens of The Stone Age, guitare avec les Dead Weather, multi-instrumentiste chez les Raconteurs. A tel point que ça n'a pas dû lui être difficile de recruter, parmi les amis musiciens de ces groupes, les contributions dont il avait besoin pour Hello=Fire : deux guitares, trois basses, deux batteries et une âme sœur (Brendan Benson des Raconteurs). Ni plus, ni moins.

Les quatre premières musiques ("Certain Circles", "Far From It", "She Gets Remote" et "Mirror Each Other") sont d’un Rock'n roll de haut calibre et assument les références des années 70. Dans ce lot, j’ai aimé spécialement la quatrième ("Mirror Each Other"). Suivent une balade avec guitare acoustique pas autant réussie ("Nature of Our Minds") et à nouveau du Rock plus entraînant dans ce qui m’a paru la musique la plus faible de l’album ("She's Mine in Sorrow"). Dans les six derniers morceaux, on assiste au retour d’un meilleur Rock, d’abord dans le style des années 70 ("Faint Notion"), puis des années 80 ("Someplace Spacious" et "Looking Daggers") et enfin dans un style psychédélique des années 70 ("I Wanna Like You", "They Wear Lightning" et "Parallel").

En résumé, bien qu’il n’atteigne jamais le rayonnement qu’il a obtenu dans Horehound avec les Dead Weather, Dean Fertita nous présente un beau disque de Rock qui sera ma "Road-music" des prochains mois.