Comédie de Martial Courtier, mise en scène de Hervé Devolder, avec Méliane Marcaggi, Benoit Tachoires et Martial Courcier.

Cette pièce s'intéresse aux univers parallèles et multiples tels qu'imaginés par Hugh Everett III en 1957.

Le héros de cette pièce, Willy Prigorine, interprété par Martial Courcier, sorte de professeur illuminé, trouve le moyen de voyager dans le temps, ce qui devrait lui permettre d'améliorer quelques aspects de sa relation de couple. Cependant, il se rend compte que remonter dans le passé pour le modifier a des conséquences inattendues sur le futur. Très vite, il en vient à visiter des univers parallèles. Dans chacun de ces univers, les rapports entre les protagonistes sont radicalement différents de ceux qui existaient dans l'univers précédent, de plus en plus éloignés de la situation de départ.

Le paradoxe temporel et les univers parallèles qui résultent de modifications dans le passé ont souvent été exploités au cinéma, dans "Retour Vers Le Futur" par exemple, mais surtout dans "L'Effet Papillon". Dans cette pièce, rien de sensationnel comme au cinéma, les modifications se produisent uniquement au niveau de la sphère familiale et intime.

Si la pièce est sympathique, elle n'évite pas l'écueil d'une certaine répétition. D'univers parallèle en univers parallèle, on visite les diverses possibilités d'évolution de la relation entre les protagonistes, dans ce qui ressemble un peu à un catalogue.

"Les petit contretemps" a néanmoins deux atouts. Tout d'abord, grâce à la mise en scène simple d'Hervé Devolder, le spectateur suit facilement les pérégrinations spacio-temporelles du héros. Ensuite, le portrait de Willy Prigorine, derrière le masque de savant fou, est assez fin pour laisser deviner un personnage passionné, mais aussi sensible et en proie aux doutes.