Comédie de Luc Chaumar, mise en scène de Corinne Boijols, avec Roland Marchisio, Didier Constant, Catherine Lefroid et Raphaëlle Cambray.
L'auteur de "Gros mensonges", dont l'intrigue repose, comme son titre l'indique, sur la spirale du mensonge, ressort dramaturgique par excellence qui suscite des quiproquos en chaîne, Luc Chaumar, emprunte à la fois aux canons de la comédie de boulevard, du vaudeville et du café-théâtre.
Personnages caricaturaux, portes qui claquent et situations inextricables sont au rendez-vous de cette comédie résolument divertissante, à laquelle la mise en scène de Corinne Boijols imprime un rythme trépidant, et qui repose essentiellement sur le jeu des comédiens.
Côté distribution, deux duos de choc. Un duo masculin de vieux briscards qui s'amusent bien sur scène et s'en donnent à coeur joie dans certaines scènes qui rappellent des moments théâtraux d'anthologie : Roland Marchisio, parfait en looser et amoureux transi à l'oeil de cocker qui sème la confusion partout où il passe avec son hyperémotivité et son immaturité notamment face au retour de son amour de jeunesse, et Didier Constant, impérial en designer homosexuel frénétique qui tente désespérément de gérer au mieux les impromptus.
Et puis un duo féminin qui leur tient la dragée haute : Raphaëlle Cambray très juste en jeune femme sensée qui atterrit dans un monde de fous et Catherine Lefroid désopilante en stagiaire enceinte jusqu'aux yeux au ventre aussi plein que la tête est vide.
Pour se divertir, tout simplement, d'un rire sans arrière pensée.