Après la période estivale, il est toujours excitant, pour les habitués, et très vite pour les nouveaux venus, de reprendre, le lundi et ce de manière quasi-bimensuelle, le chemin de La Pépinière Théâtre pour assister aux Master Classes de Jean-Laurent Cochet.

Pour ce deuxième cours public d'interprétation dramatique d'octobre 2009, le Maître, dont les cours ont déjà repris en septembre, commence par un préambule qui témoigne de sa passion d'enseigner mais également de son enthousiasme sans cesse renouvelé à chaque début de saison avec l'arrivée des nouveaux élèves qui, depuis quelques années, et bien que les cours ne s'organisent pas véritablement en cycles formels, forment une "promotion" prometteuse.

Jean-Laurent Cochet affirme ainsi son espoir, à travers ce renouvellement de générations, sur le devenir du théâtre d'autant que ses élèves travaillent beaucoup non dans la contrainte mais dans le bonheur.

Et les élèves qui vont se succéder ce soir sur scène confirment cette analyse qui appelle également une autre constatation qui tient à la présence d'élèves qui se démarquent par une personnalité atypique et déjà affirmée.

Comme toujours, le cours commence par des fables de La Fontaine qui constituent la base de l'enseignement des cours de Jean-Laurent Cochet et qui, depuis quelque temps, dans le sillon creusé par Jacques et François Mougenot, qui furent tous deux ses élèves, s'animent de savoureux pastiches ou se combinent avec

Ainsi voisine avec "La femme noyée", "La fille" et "Les animaux malades de la peste", "La cigale et la fourmi" qui s'agrémente de variations avec une cigale qui tâte autant de la dive bouteille que des paradis artificiels.

Suivront des partitions théâtrales avec le récit de Théramène dans "Phèdre" de Racine, dit par un élève qui n'est pas un jeune élève en âge et dont la ressemblance, tant au physique qu'à la scansion, avec l'acteur Harry Baur est saisissante, la tirade "Bon appétit messieurs" dans "Ruy Blas" de Victor Hugo à la suite de laquelle l'élève enchaînera sur le début de "Les fâcheux" de Molière puis le début du cantique de Mesa extrait de "Le partage de midi" de Paul Claudel, la tirade de Irma Lambert, de "La folle de Chaillot" de Jean Giraudoux, dite au masculin, et le monologue de "Louison" de Alfred de Musset.

Alfred de Musset dont une scène de "Les caprices de Marianne" permettra aux habitués de suivre avec plaisir l'exercice des "chaises théâtrales" avec quatre élèves pour jouer les deux rôles de Celio et Octave.

Des élèves ont choisi des textes poétiques ou littéraires qui se prêtent à la forme du "seul en scène" et ce soir, seront à l'honneur, dans des registres bien différents, Henri Michaux avec "Mes occupations" et Oscar Wilde avec un extrait de "De profundis".

La soirée s'achève avec l'annonce d'une représentation le 23 novembre 2009 de "La jument verte" de Marcel Aymé, mise en scène et interprétée par ses anciens élèves et aujourd'hui assistants, Jean-Laurent Silvi, Marina Cristalle et Axel Blind et la reprise, après le succès rencontré au Théâtre 14, au Petit Théâtre de Paris à compter du 13 novembre 2009, de la pièce "Les femmes savantes" de Molière dans la mise en scène de Arnaud Denis, un de ses anciens élèves, dans laquelle Jean-Laurent Cochet joue le rôle de Philaminte.

Une bonne raison de retrouver une fois encore Jean-Laurent Cochet sur scène.