La sortie d’un nouvel album des maîtres teutons est toujours un événement. Evénement d’autant plus rare qu’il ne se produit que tous les quatre ans et ce depuis environ dix ans. Leur dernier album fêtait dignement les vingt années de carrière du groupe, alors pouvaient-ils mieux faire ?
La réponse est : oui.
Si "Silence is sexy" pouvait s’apprécier comme une sorte de patchwork des différents styles pratiqués par Einstürzende Neubauten depuis leur début, Perpetuum mobile permet au groupe de franchir un nouveau palier dans leur reconstruction des processus musicaux.
De façon assez étrange, cet album fait fortement penser à celui de 1993, Tabula Rasa, à cause de l’agencement des titres et du calme relatif qui y règne dans les atmosphères. Peut être est-ce dû à l’influence des fans qui ont participé à la création des morceaux ?
Quoi qu’il en soit, cet album est à nouveau un fantastique voyage dans les ambiances mécaniques, glauques, chimiques et parfois burlesques créées par le groupe.
Blixa ne dit-il d’ailleurs pas
dans le premier titre "Ich gehe jetzt",
véritable manifeste ?
Après cette invitation au déplacement, Neubauten nous
emmène au pays du "Perpetuum mobile",
morceau d’une quinzaine de minutes où sur le tarmac
des aéroports avec "Ozean und brandung"
où vrombissent les flugzeug quand ce ne sont pas les baleines…
Et puis dans pleins d’autres lieux que je vous laisse le soin de découvrir (un indice : même dans les îles).
A noter : l’album est en version limitée fournie avec un DVD audio contenant cinq titres qui s’écoutent en 5.1.
Ce DVD est in-dis-pen-sable !