Les Batignolles, quartier populaire du 17ème arrondissement devenu bobo branché regorge de bistrots cochonnailles, restos branchés et enclaves gastronomiques proposant même des repas surprises.
Au 32 rue des Moines, Le Zinc annonce la couleur sans ambage : "bistrot- brasserie-restaurant" il propose une carte serrée et cependant suffisamment achalandée du burger au plat cuisiné en passant par la salade minceur.
Philippe, le chef du Zinc est au four et au moulin. En effet, s'il veille jalousement sur ses fourneaux, le passe-plats lui ouvre une belle perspective pour prendre la température de la salle et suivre le coup de fourchette des clients. Il a tôt fait de saluer les habitués et de repérer ceux qui vont le devenir en s'enquérant de vive voix, auprès des tables proches, de la saveur d'une viande ou de l'accompagnement inhabituel, son goût pour les légumes traditionnels lui faisant souvent remplacer avantageusement un légume par un autre telle la purée de pomme de terre par une purée de céleri.
Par ailleurs, formé dans de grands restaurants, il affiche deux points forts et non des moindres : la maîtrise de la cuisson et la texture des sauces qui sont toujours onctueuses et goûteuses..
La formule du midi, entrée-plat ou plat-dessert à 12 € est d'un rapport qualité-prix imbattable dans le quartier dans la mesure où il s'agit de vraie cuisine et non de restauration rapide et se conjugue en triplettes : 3 entrées, 3 plats et 3 desserts.
Actuellement, au potage du cultivateur à la crème Dubarry, ont succédé la petite salade de lentilles du Puy et saucisse de Morteau, la gondole d’endives au bleu et à la purée de betteraves, la salade d’avocat aux agrumes et crevettes et le tartare de saumon et de Saint Jacques, mais ce ne sont que quelques exemples du choix qui dépend grandement des produits de saison.
Pour les plats, une viande blanche et une viande rouge ou un poisson et un incontournable, le tartare avec ses frites maison, à savoir non surgelées, toujours judicieusement servies et accompagnées. Les desserts du jour comportent toujours une tarte aux fruits de saison ou un gâteau basque fondant et il y a lieu de recommander le tiramisu maison et la mousse au chocolat qui ressortit davantage au fondant.
Le soir, le repas est à la carte qui essaie de satisfaire tous les goûts et tous les appétits pour un prix là encore raisonnable, de 12 à 17 € le plat. Des pâtes aux couleurs méditérranéennes, des salades classiques, et des plats de tradition, de la côte de boeuf à la selle d'agneau à la plancha aux haricots verts frais en passant par un wok de poulet et légumes. Les plus gourmands auront d'abord goûté le Saint Marcelin rôti aux pommes, les oeufs bénédictines ou l'assiette de Serrano et termineront par une fraîche panacotta aux fruits rouges, un classique moelleux au chocolat ou, plus curieux, par une crème brûlée au carambar.
La carte des vins est suffisamment large et se décline dans toutes les contenances du verre à la bouteille. Le service sans ostentation vous incitera, notamment si vous habitez le quartier, à y trouverez un véritable goût de revenez-y.