Comédie écrite et interprétée par Alex Pandev dans une mise en scène de Agathe Bergman.
A la Comédie de Paris, l'été sera chaud avec "Le cri de la fourrure" et sur scène, avec la bombe énergétique - et anatomique - Alex Pandev, comédienne, chanteuse, auteur, bourlingueuse des scènes grandes et petites, celles de théâtre comme celles de la vie, et ce sous toutes les latitudes.
Après avoir défriché le terrain avec "Lili, la Matador" et "Clubbing", elle revient avec une nouvelle comédie seule en scène aussi bien dosée qu'un cocktail médicamenteux pour jetsetteur en haute saison ibizienne.
Total look seventies dim-dam-dom en petite robe noire et blanche Courrèges, mitaines longues bicolores et middle bottes en vinyle - on dirait Emma Peel version clubbeuse qui se serait échappée de "The Avengers" pour intégrer "Absolutely Fabulous" - elle entraîne le spectateur dans la faille spatio-temporelle qui constitue le quotidien doré du bottin mondain avec un savant dosage de caricature et d'autofiction.
Elle incarne avec un humour décapant, un cynisme réaliste et un sens certain de l'autodérision, un personnage en pleine déliquescence causée par une soirée ratée : une fashion victime, accro aux bloody mary et à la poudre blanche, qui se pique vaguement d'être photographe et dont les régénérantes après midi de shopping et les épuisantes nuits de fête ne masquent ni la vacuité insondable et la solitude existentielles ni la pathétique recherche, commune au genre humain, l'amuur bien sûr toujours l'amuur, en l'occurrence l'attente du prince charmant, jeune, beau, intelligent … et riche naturellement qui, apparemment, n'est pas monnaie courante même dans le gotha.
Sous la direction de Agathe Bergman, qui canalise son effervescence frénétique, Alex Pandev réalise une prestation débridée et jubilatoire particulièrement drôle et réjouissante. De quoi regarder d'un autre œil les VIP dans votre people magazine préféré ...