Jad Wio sortait en octobre 2007, "Sex magic, l'histoire de Lilith von Sirius". Le duo Bortek/Kbye a montré qu'il n'a pas fini de nous étonner, mêlant l'étrange et l'imaginaire dans un univers résolument en marge.
Jad Wio n'est pas seulement un groupe de musiciens, ce sont aussi des magiciens, cultivant le mystère et le travestissement. Androgynes et gracieux, ils endossent depuis maintenant vingt ans de drôles de personnages, mi-terrestres, mi-célestes, aux frontières de la mort, dans l'ailleurs.
Invité des Noëls de Monsieur Jack, prenant le thé avec Emily the Strange et Willy Wonka, Denis Bortek reste unique, traçant de la plume les fantasmes les plus improbables.
La Maison des Métallos a eu la bonne idée d'inviter Jad Wio et sa caravane de poupées maquillées. Deux concerts et une exposition pour essayer de cerner le personnage.
"La ballade de Jad Wiolenski". C'est un petit évènement. Les fans se mélangent , les plus anciens avec les derniers arrivés. Le concert sera un parcours à travers les albums du groupe. Résolument colorés rock, les arrangements vous coupent le souffle. Ce qui est perdu du côté glam punk des années 80-90 laisse place à la poésie sombre et gothique des freaks. Chemin à part de Jad Wio dans un monde qui nous leurre toujours à sa manière dans un tourbillon spectaculaire incessant.
La soirée a été belle et amoureuse, se jouant de la pesanteur, à l'image de la trapéziste qui sans filet vous fera trembler. Mystère encore de l'art et des mondes indociles. Merci pour le voyage.
