Justin Nozuka est une locomotive lancée à toute vitesse. C’est à peine si on arrive à le suivre. Pour la plupart des jeunes artistes, le premier album est annonciateur, balbutie des promesses, tâtonne d’une identité mal assurée tandis que pour Justin le premier album Holly, sorti en début d’année sort casqué tel Athéna de la tête de Jupiter. Le jeune homme de père japonais et de mère américaine est âgé de 21 ans et côtoie déjà les sommets. Cet artiste est une révélation.

Chanteur soul (pourquoi pas ?), il compose ses chansons avec une foi qui renverse les montagnes. Bercé par Lauryn Hill ou Marvin Gaye, il joue de sa voix avec un aplomb incroyable. Parfois, on pense que l’interprétation de Mickael Jackson n’aurait guère été différente. Certaines parties de guitare sonnent de façon un peu appuyée et tant mieux ! Cela nous aurait franchement énervé qu’il n’y ait rien à redire à ce disque. Alors dans ce premier disque on trouve tout ce qu’on peut espérer : des singles qui ne lassent pas à longueur de passages radio, des ballades enjôleuses et des slows mélancoliques à faire chavirer. J’imagine déjà les teenagers s’exercer la voix et jouer les vedettes sur certains de ces titres. La voix de velours, l’énergie et l’émotion convainquent les plus récalcitrants, ceux qui ne croient qu’aux artistes maudits.

Peut-être Nozuka sera-t-il l’artiste d’un seul album, qui sait ? Autant en profiter. Il se produit bientôt à Paris (à la Cigale), et aux Arènes de Nîmes… déjà. Quand je vous disais que son talent lui faisait brûler les étapes !