La Galerie Daniel Templon ouvre ses portes à la première exposition personnelle à Paris d'une jeune peintre allemande d'origine bulgare, Oda Jaune, qui a d'abord été notoirement connue davantage dans les pages people, pour avoir épouser son professeur, le peintre Jörg Immendorff, que pour son oeuvre picturale.
Aujourd'hui, elle présente avec "May you see rainbows", une série de toiles à l'esthétique et à l'univers résolument affirmés et singuliers qui résultent d'un syncrétisme du surréalisme à la figuration narrative.
La grande douceur des couleurs et le rendu lisse de la matière, qui évoquent une palette sulpicienne, contrastent avec la violence signifiante de la représentation qui puisent ses fondements dans un onirisme étrange et une démarche picturale délibérément introspective pour "visualiser la nature humaine sans ménagement et sans réserve".
L'esprit,
le corps tel qu'il est vu, toujours de l'extérieur, et
ses organes mis à nu, tel ce coeur géant étreint
par une femme à la beauté trouble et rayonnante
des héroïnes lynchéennes, hantent ses toiles.
Jörg Immendorff est mort en 2007 des suites d'une longue maladie handicapante.
Ceci explique peut-être cela. Et puis l'arc en ciel...