Soirée parcours avec "Between e carrot and I" du collectif Kinakaleri avec Matteo Bambi et Marco Mazzoni - "Grand ethéorie unifiée" conçu par Martin Bélanger avec Martin Bélanger, Jean-Sébastien Durocher, Katie Ewald, Claudia Fancello, Anne LeBeau, Peter Trosztmer et Stephen Thompson.
Pour sa neuvième édition, le Festival 100 dessus dessous propose quatre parcours, avec en tout 9 spectacles. 100 Dessus Dessous, est un concept des plus originales et comme le décrivent ses organisateurs, "il s’empare du fantastique pour sonder la dimension poétique de la folie".
Le spectacle vivant pour cette édition expérimente de nouvelles formes du récit contemporain, de l’expression corporelle à l’improvisation. L’un des spectacles intitulés "Grande théorie unifiée" aborde nombre de questionnements notamment celui de la grande théorie universelle.
Le public reste scotché dès l’entrée dans la salle d’une jeune fille, une chanteuse, très, dirons-nous, folklorique. Couleur or, violet, pas de faute de goût, c’est tout un art et un style à la fois. Une voix douce et enivrante, elle vous charme dès qu’elle ouvre la bouche. Elle ne reste pas longtemps, pourtant on croyait tous à un bon concert. Elle s’éclipse pour laisser place à la troupe de danseurs dirigée par Martin Bélanger. Le show must go on…
Une performance des plus curieuses, intrigantes s’offre au public. On ne sait pas quoi penser, on est juste happé par le punch, la folie, la beauté des expressions corporelles, là juste devant nos yeux. Evidemment, un spectacle avec des danseurs aussi avertis ne peut se réaliser sans un excellent environnement sonore. Passant de l’opéra à de la techno trash en passant par du rock, pop, punk… C’est complètement déjanté, frappé, jeté !
"Grande théorie unifiée" est donc un spectacle qui inclut plusieurs écoles et styles, le sacré et le profane, ou bien, en termes plus modernes, l’artistique et le commercial, ou pour faire encore plus "jeun’s", l’underground et le tendance.
Ce spectacle comme l’a souhaité, recherché et créé Martin Bélanger et sa troupe de danseurs, "tend vers l’idée d’une immanence de la vie et de la vitalité, où le vrai et le beau ne peuvent exister que dans l’immédiat, le concert et le relationnel".
"Between a Carrot and I", est lui aussi un spectacle à la fois corporel et musical. A la différence, il n’y a qu’un danseur sur scène et un DJ qui fume clope sur clope. La décadence, oui c’est exactement ce qu’inspire cet extrait de la trilogie "The Hungry March Show".
Le collectif italien Kinkaleri propose un processus de recherche par l’improvisation, qui devient ici un moteur d’impulsion de la performance. Chaque extrait de la trilogie s’élabore à partir de stéréotypes transformés en personnage de fiction par le performeur.
Pour "Between a Carrot and I", c’est Steve Mac Queen qui devient le héros quelque peu singulier. Le personnage a le gros ventre de ceux qui ont abusé des bonnes choses telles que l’alcool… Il est loufoque, suit parfois le rythme de la musique, puis d’autres fois pas, chante faux mais reste charismatique. C’est un héros déchu, désespéré mais incapable de lâcher prise.
Une création comme tant d’autres dans "100 Dessus Dessous" bluffantes, époustouflantes, qui vous entraîne dans tous les sens !