En plus d’accueillir régulièrement les mythiques soirées ‘Blow Up’, le Nouveau Casino se fait également l’ambassadeur en France des soirées Sonic Mook Experiment. Programme chargé ce vendredi 11 avril avec quatre groupes.
Les français de Antennagers MC ouvrent le bal, distillant un punk-rock millésime 78 directement hérité des Buzzcocks ou des Clash. Rien ne semble avoir changé pour eux depuis lors les fringues, les poses, l’âge des musiciens…. le doute n’est pas permis, tout est d’époque… même les hurlements d’une foule en délire balancés dans la sono entre les morceaux : excellente entrée en matière donc…
La suite avec Some Product sera aussi courte que déroutante : cinq titres (dont trois a cappella) d’une blondinette (avec un T-shirt ‘Blondie’, ça ne s’invente pas) à la KO (& The Knockouts) qui, force est de le reconnaître n’avait pas froid aux yeux.
Il est seulement un peu plus de 22h quand I Love UFO monte sur scène pour donner ce qui sera le concert le plus barré de la soirée. Contrairement à ce que son nom semble indiquer, leur musique n’a rien de psychédélique mais s’apparente plutôt à une impossible fusion MC5-Stooges puissance dix. Le groupe explose littéralement le Nouveau Casino avec ses riffs noyés sous des tonnes d’effets tous droit sortis de la guerre en Irak appuyés par les hurlements sauvages du chanteur. Le jeu de scène n’est pas non plus en reste, le RobTynerlike virevoltant avec sa guitare à longueur de morceaux. Certains spectateurs se mettent à l’abri au fond de la salle, d’autres headbanguent vigoureusement : les I Love UFO ont au moins le mérite de faire réagir le public.
Seul artiste de la soirée à être signé , Zongamin
(accompagné d’une vraie formation : 2 guitares, basse, batterie,
claviers) investit la scène. Une fois les problèmes techniques
réglés, le groupe peut délivrer une prestation permettant
de donner un éclairage nouveau sur l’album en prouvant si nécessaire
que pour vraiment exister, la musique, quelle qu’elle soit, se doit de
passer par la case ‘live’. L’intensité du show ira
crescendo pour s’achever brutalement sur "Whiplash" passant
par de franches réussites ("Make Love Not War") qui
laissent finalement penser que le groupe gagnerait à se débarrasser
de son attirail électronique.