Contrairement à Beck quatre jours auparavant, l'idée de se traîner
un samedi soir jusqu'à l'Olympia pour un concert de Death In
Vegas s'avère après coup bien peu lumineuse. Démonstration
en trois temps !
Comme toute bonne soirée ratée qui se respecte, la première partie (Volt) n'est guère convaincante malgré tous les efforts de la chanteuse et de ses deux acolytes. Musicalement, les idées ne sont pas mauvaises mais les trop grandes similitudes entre les titres finissent par lasser, tout comme leur jeu de scène : au final, le groupe repart presque sous les sifflets. A cet instant précis, la soirée a seulement mal débutée.
Une fois le matériel de Death in Vegas installé, la musique s'arrête, les lumières s'éteignent, tout le monde est enfin prêt pour le vrai départ du show. Une sorte de mix dancefloor envahit alors la sono : tout le monde croît évidemment à une introduction musicale d'avant concert, rien de bien original. Dix minutes plus tard, le DJ situé à l'arrière de la scène continue d'enchaîner ses disques, le public étant de plus en plus perplexe : ce mix, sans être mauvais, ne passionne visiblement pas les foules... Après plus de 45 minutes de torture auditive, acclamé par les sifflets et les huées, celui sur lequel se cristallisait toute l'indifférence (voire l'agressivité) se retire enfin de la scène.
Quand Death in Vegas daigne enfin apparaître, le public est déjà lessivé, complètement usé : quelques timides acclamations accueillent les musiciens. Malgré un parti pris beaucoup plus rock que sur disque et un groupe d'une efficacité redoutable (notamment le batteur), le set ne décollera pas : la formation composée de requins ne dégage rien que du professionnalisme sans âme dans l'exécution des titres. L'absence de parties vocales et la faiblesse des vidéos projetées n'arrangent rien à l'affaire. Peut-être ont-ils au moins joué "Aisha" lors du deuxième rappel ? Dire que dans le même temps, un métro m'emmenait bien loin du boulevard des Capucines ... non vraiment sans regrets ....