Alors c’est quoi ? Du rock, forcément, y’a des refrains avec de la guitare saturée !
On a retrouvé les enfants cachés de Bon Jovi. Ils se sont regroupés en 2002, à Las Vegas, la ville des Experts, pour former The Higher. Mélange d’un petit peu tout ce qui traîne en ce moment (Emo, punk et R&B d’après la bio), ils sortent On Fire, album dans l’air du temps.
Ça commence plutôt sympathiquement par le morceau "Insurance ?" destiné sans aucun doute à être un single pour l’été. Le filon dance floor n’est pas mort et ça marche toujours. Par contre il ne faut pas oublier la guitare saturée pour le refrain.
"Rock my body" au chant presque rageur précède "Histrionics" qui donne dans la chanson autour du feu. Arpèges à la guitare acoustique avec le frappage de mains en prime et en rythme, ça sent bon le revival Mr Big (pour ceux qui ne connaissent pas, ce groupe a été une référence dans les années 90).
Puis "Weapons wires" commence tranquillement, petite guitare hispanisante en fond, avant d’être très vite recadrée avec le fameux ... refrain guitare saturée (vous commencez à comprendre le principe ?). Cependant "Can anyone really love young" déroge à la règle (la fameuse exception), mais là il s’agit d’une ballade. Enfin au petit jeu des ressemblances (jeu que l’on ne pratique que dans les cas extrêmes), l’intro de "Our movie rules" rappelle plus ou moins "Tonight" des anciennement feu Smashing Pumkins, tandis que "Darkpop" et "Guts" (entre autres) sonnent très Linkin Parkiennes.
Une production bien léchée, des effets à tire larigot et une voix passant par quelques filtres, The Higher donne un album contemporain, fait pour passer sur les chaines musicales. C’est bien huilé, le boys band rock a trouvé sa formule, intro–couplet-refrain et on repart pour un tour. Mélodique à souhait, l’ensemble coule tranquillement et se laisse écouter (une fois tout du moins).
Bon, c’est sûr, ça ne va pas révolutionner la musique et ce n’est pas excessivement subversif. Pas de Parental advisory donc, et rassurons les parents, ce n’est pas en écoutant The Higher que l’on va prendre des substances illicites (quoique !).
Un album irrémédiablement destiné aux jeunes générations découvrant avec émoi ses premiers sons saturés. Je donnerai l’album à ma petite cousine qui écoute Avril Lavigne en boucle. Après cette écoute certains seront sûrement tentés d’aller voir Higher.
Pour ma part, en guise de conclusion je reprendrai très simplement cette petite phrase tirée de "Weapon wired" : Believe in what you want again. Voilà tout est dit.
