Sur la pochette de son disque, la pianiste Vanessa Wagner apparaît de manière un peu floue, un peu évanescente.
Ses études de Philip Glass ressemblent un peu à cela. Il y a du mystère, du rêve, une aura, beaucoup de sensibilité.
De ce(s) mystère(s) instauré(s) dès les premières notes de l’étude n°1 naissent des chemins, de ces chemins en naissent encore d’autres.
A l’écoute séparée, chaque étude se teinte d’une couleur particulière, mais, dans une écoute globale, dans son entièreté, c’est un monde organique qui apparaît. Un monde drapé d’un voile vaporeux (études n°2, n°5, n°8, n°11, n°12, n°17, n°19 et n°20), ce qui n’empêche absolument pas des dynamiques plus puissantes (études n°6, n°15).
Si elle peut se permettre ce choix esthétique, c’est qu’elle maîtrise son sujet et ce genre sur le bout des doigts. On retrouve naturellement son sens de la direction mélodique et harmonique, sa finesse des phrasés, sa délicatesse du toucher.
Une merveille.
