Texte et mise ens scène de Nathalie Fillion, avec Marieva Jaime-Cortez, Rafaela Jirkovsky, Manon Kneusé et Damien Sobieraff.
Dirigée par Rose Spillerman, neuropsychiatre et son assistant Mario, une unité de recherche de la Pitié Salpetrière tente de mettre en place un nouveau traitement, afin d'enrayer de nouvelles et mystérieuses pathologies, identifiées par l'OMS.
Rose et Mario accueillent une nouvelle patiente, Iris, accompagnée de sa soeur Marguerite.
Placée en observation, l'équipe va tenter de comprendre pourquoi cette dernière s'est subitement arrêtée de parler, 6 mois plus tôt...
Étrange suite de mises en abyme et de situations-poupées russes dans cette pièce pleine d’énergie et de poésie, où les personnages sont habités par des fantômes du passé, autant que le sont les comédiens par leurs personnages, où même l’autrice donne la réplique à sa création, et où les bactéries intestinales semblent être la clé de voûte de l’Humanité.
Les repères sont brouillés, et tous ces transferts d’un corps à l’autre nous laissent à penser que c'est peut-être ça le thème de la pièce, la possession. Celle qui habite le personnage d’Iris, mais aussi celle que se sont attribuée les hommes, celle qui asservit les femmes depuis la nuit des temps, celle qui anéantit le Monde d’aujourd'hui.
Heureusement, quelques microbiotes intestinaux reprogrammés semblent sur le point de mettre fin à cette tyrannie.
On rit souvent, on est émerveillés par les chorégraphies et quelques délicieuses chansons.
Les quatre comédiens campent des personnages savoureux, avec précision et collégialité, ils jouent aussi juste qu'ils chantent.
Le spectacle est partout, les comédiens s’amusent et ça se voit. L’énergie circule entre eux et le public, par un texte remarquable autant que par une mise en scène terriblement efficace.
Une belle surprise !
