Spectacle écrit et mis en scène par Régis de Martrin-Donos avec Fernanda Barth.

Dans sa loge du 18 Faubourg Saint-Antoine, Carmen Calderón, veuve depuis quinze ans, vit à travers les chansons qu'elle écoute et les histoires de ses locataires. Chez les Calderón, on est gardienne d'immeuble depuis trois générations.

Devant une magnifique toile peinte, entourée de portants avec les tenues des personnages et sur un vaste tapis, Fernanda Barth, sans jamais quitter le scène, raconte cette histoire.

"L'amour et la violence" montre tous les personnages qui gravitent autour de cette loge, dans cet immeuble depuis 1960. La pièce de Régis de Martrin-Donos donne à la comédienne une formidable partition pour montrer toute l'immensité de son talent.

En effet, Fernanda Barth, impressionnante d'énergie, est exceptionnelle. Le rythme est alerte, le geste ample et, polymorphe, elle montre une aisance prodigieuse pour passer d'un personnage à un autre avec une précision d'orfèvre. Les allers-retours dans le temps rapprochent ces destins féminins, filles d'émigrés espagnols ou italiens.

Finement dirigée par Régis de Martrin-Donos, elle compose une galerie de femmes aussi cocasses que bouleversantes. La mise en scène donne à la fois de la densité et de la poésie à ces récits de vie, dans les éclairages sublimes de Christian Pinaud, pour les magnifier.

Et Fernanda Barth, lumineuse, tisse avec toutes ces existences une prestation magistrale.
Une très grande comédienne. A ne surtout pas rater !